WASHINGTON, 18 octobre (Reuters) - Barack Obama et le président du Conseil italien Matteo Renzi ont évoqué mardi lors d'une rencontre à la Maison blanche les prochaines échéances électorales aux Etats-Unis et en Italie ainsi que les liens entre la faiblesse de la croissance économique et la montée des populismes en Europe.

La venue de Matteo Renzi est la dernière visite d'Etat de la présidence de Barack Obama.

Le chef du gouvernement italien doit faire face à une échéance cruciale le 4 décembre lors d'un référendum constitutionnel qui doit mettre fin au bicamérisme intégral dans son pays en limitant les pouvoirs du Sénat.

Malgré l'importance de l'enjeu pour son gouvernement, Matteo Renzi a reconnu que la présidentielle américaine du 8 novembre l'intéressait au plus haut point.

Barack Obama a salué les réformes économiques engagées par le dirigeant italien ainsi que ses initiatives pour moderniser les institutions qui pourraient faciliter les transformations économiques nécessaires.

"Je crois vraiment qu'il y a une relation entre la stagnation (de la croissance) et certaines pulsions populistes peu constructives qui sont en train d'émerger", a commenté Barack Obama insistant sur la nécessité de créer plus d'emplois pour les jeunes en Europe.

Le chef de l'Etat américain a par ailleurs exprimé le soutien des Etats-Unis à l'Europe pour faire face à la crise des migrants dont le poids ne doit pas, selon lui, être seulement supporter par l'Italie, la Grèce et l'Allemagne.

"Il est d'un intérêt stratégique pour les Etats-Unis de s'assurer que la crise migratoire qui se déroule actuellement en Europe soit résolue", a commenté Barack Obama.

Le président américain et le chef du gouvernement italien ont également discuté de la lutte contre le groupe Etat islamique et de la bataille actuellement engagée pour reprendre Mossoul en Irak.

(Ayesha Rasco, Jeff Mason et Roberta Rampton; Pierre Sérisier pour le service français)