Alors qu'une cinquième vague mondiale se lève et que nous entrons dans la troisième année de la pandémie, Generali Investments conserve une opinion positive sur la reprise économique. Même si le risque de voir surgir un variant particulièrement dangereux demeure, les vaccins, qui n'ont pas joué leur rôle de coupe-circuit, ont toutefois réussi à réduire le risque de cas graves, observe Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments.

De nouveaux médicaments sont également en cours d'élaboration et l'économiste pense que notre vie sociale et économique se normalisera lentement en 2022. Cette reprise sera alimentée par deux moteurs, la consommation et l'investissement.

Un portefeuille global 60-40 a rapporté près de 40 % depuis le creux de mars 2020 - merci aux décideurs politiques ! Pourtant, le retrait, même prudent, du soutien politique et les valorisations tendues réduiront considérablement les rendements (bêta) futurs, estime Vincent Chaigneau. L'avantage de la diversification devrait également diminuer à mesure que la politique se normalise. Enfin, la volatilité sera nettement plus élevée en 2022 qu'en 2021, les banquiers centraux naviguant entre lutte contre l'inflation et contrôle de la stabilité financière.

Selon l'économiste, le marché évalue mal le niveau que le taux terminal de la Fed pourrait atteindre ; les risques sont orientés vers des politiques plus ‘hawkish' pour lutter contre l'inflation. Les rendements des obligations à long terme devraient augmenter, même si cette hausse sera limitée par la nécessité de préserver la viabilité de la dette et la stabilité financière. Le crédit devrait à nouveau faire mieux que les obligations sans risque : les fondamentaux restent solides, la reprise se poursuit et le risque de fort écartement dans le crédit IG, devenu instrument politique, est désormais plus faible. Generali Investments prévoit des rendements positifs, mais moins élevés et plus volatils pour les actions. La société de gestion mise sur la valeur et la croissance défensive.

Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Pour Vincent Chaigneau, Les trois principaux risques sont les suivants : une erreur politique causant des ravages financiers, une transition énergétique désordonnée entraînant une flambée des prix de certaines matières premières ainsi qu'un variant échappant à la protection vaccinale. "Ces risques exigent une approche agile en 2022 : la TAA (Tactical Asset Allocation), la couverture des risques et la génération d'alpha sont devenus plus importants que jamais", conclut l'économiste.