Le budget annuel promettait de dépenser plus de 8 milliards de dollars canadiens (6,4 milliards de dollars) supplémentaires entre 2022-23 et 2026-27 pour les forces armées. Les fonctionnaires ont déclaré que cela signifiait que le budget de la défense en 2022-23 serait 2,7 % plus élevé que ce qui avait été initialement prévu en 2021-22.

Le Canada consacre actuellement 1,36 % de son PIB à la défense et un haut fonctionnaire du gouvernement a déclaré que les nouvelles dépenses devraient faire passer ce chiffre à 1,5 % d'ici 2026-27. Mais cela est bien loin de l'objectif des membres de l'OTAN - fixé en 2006 - de consacrer 2 % de leur PIB annuel à la défense.

Ottawa a déclaré que l'argent servirait à dynamiser l'armée, à renforcer la cybersécurité et à consolider le NORAD, l'organisation de défense nord-américaine conjointe des États-Unis et du Canada mise en place pour dissuader une éventuelle agression russe dans la région polaire.

L'examen de la défense comprendra une évaluation de l'équipement et de la technologie dont "les forces armées ont besoin pour remplir leurs missions dans un monde qui a fondamentalement changé face à l'invasion de l'Ukraine par la Russie", selon le budget.

Le Canada dépensera également 500 millions de dollars canadiens en 2022-23 pour fournir une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine et engagera 460 soldats supplémentaires dans une mission de l'OTAN en Lettonie, pays limitrophe de la Russie, ce qui portera à 1 260 le nombre total de Canadiens déployés dans ce pays.

Les dépenses de défense canadiennes ont atteint leur plus bas niveau, soit un peu moins de 1 % du PIB, en 2014, l'année précédant l'arrivée au pouvoir des libéraux de Trudeau.

David Perry, analyste de la défense au groupe de réflexion Canadian Global Affairs Institute à Ottawa, a déclaré que l'annonce de jeudi était étonnamment modeste.

"Cela se résume essentiellement à une augmentation de quelques points de pourcentage chaque année, d'une année sur l'autre. Il n'y a même pas comme une articulation que le gouvernement va dépenser jusqu'à un certain seuil", a-t-il déclaré dans une interview.

Après plus d'une décennie de retards, le Canada a fait le mois dernier un pas vers le remplacement de ses avions de chasse vieillissants en annonçant qu'il souhaitait que Lockheed Martin Corp fournisse les appareils de remplacement.

(1 $ = 1,2595 dollar canadien)