La semaine dernière, le spectre d'un dérapage de la situation sanitaire aux Etats-Unis, à l'image de la ville martyre de New-York, a entraîné une vague de défiance vis-à-vis du dollar, observe Ecofi Investissements. Les investisseurs semblent craindre une bonification du plan de relance, ce qui aurait des effets dévastateurs sur les finances publiques. Le billet vert s'est ainsi déprécié contre toutes les monnaies (-4,33% sur la semaine, à 98,365 points), indique la société de gestion.

Malgré l'annonce de la Banque centrale européenne de s'affranchir de certaines limites pour lui permettre d'acheter davantage de titres, l'euro figure parmi les principales devises gagnantes par rapport au dollar (+4,1% sur la semaine, à 1,1135 dollar).

Dans ces conditions poursuit Ecofi Investissements, le pétrole a une nouvelle fois dévissé (-7,56% à 24,94 dollars le baril pour le Brent), victime des craintes d'une dépression et de la guerre entre la Russie et l'Opep.

Pour autant ajoute le gérant, cette stratégie de gains de parts de marché des Saoudiens est en passe de trouver une limite après que plusieurs responsables américains – dont le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo – aient fait part de leurs préoccupations. La pression devrait donc s'accentuer sur le prince Mohammed Ben Salman.

Rien ne dit que ce dernier cèdera vu les sondages qui annoncent un changement prochain d'administration aux Etats-Unis, tempère Ecofi.