Wall Street est attendue dans le vert et toutes les Bourses européennes progressent à mi-séance jeudi, la multiplication des signes de reprise économique et les espoirs de progrès dans la mise au point d'un vaccin contre le coronavirus l'emportant sur le risque d'une nouvelle accélération de la pandémie.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de plus de 0,5%, même si la tonalité de la séance dépendra avant tout des chiffres mensuels du marché américain du travail, attendus à 12h30 GMT.

A Paris, le CAC 40 gagne 1,47% à 4.999,58 points à 10h45 GMT après un pic à 5.018,96. A Londres, le FTSE 100 prend 0,58% et à Francfort, le Dax avance de 1,67%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 1,62%, le FTSEurofirst 300 de 0,93% et le Stoxx 600 de 1,06%.

Ce dernier se dirige ainsi vers sa quatrième séance consécutive de hausse, une tendance alimentée ces derniers jours par une série d'indicateurs économiques meilleurs qu'attendu en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, et par les informations encourageantes sur le vaccin expérimental développé par Pfizer et BioNTech.

Le rapport sur l'emploi américain pourrait prolonger ce mouvement: le consensus Reuters attend 3,0 millions de créations de postes en juin et un repli du taux de chômage à 12,3% contre 13,3% en mai.

Les Etats-Unis restent pourtant l'un des principaux foyers de la pandémie: ils ont enregistré mercredi un nouveau record quotidien de cas d'infection par le coronavirus, selon le décompte de Reuters, et les mesures de "reconfinement" se multiplient.

Pour autant, les marchés, notamment en Europe, conservent un potentiel de hausse aux yeux de la majorité des investisseurs.

"Les marchés et les économies vont devoir gérer la menace du virus jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible mais de plus en plus de pays devraient être prêts à la gérer sans avoir à instaurer de nouveau un confinement total", résument ainsi les stratèges de Barclays.

"Parallèlement, l'ampleur de la réplique monétaire et budgétaire à la crise est sans précédent. Cela constitue un filet de sécurité pour les marchés financiers mais, au-delà, cela devrait accélérer et soutenir la reprise de l'activité."

VALEURS EN EUROPE

Favorisées par les espoirs de reprise, les valeurs cycliques tirent les marchés européens à la hausse: l'indice Stoxx des banques progresse de 3,33%, celui des transports et du tourisme de 2,55%, celui de l'automobile de 2,51%.

A Paris, ArcelorMittal (+5,12%), Société générale (+4,81%), Accor (+4,74%) et BNP Paribas (+4,49%) affichent les plus fortes hausses du CAC 40.

A la baisse, Wirecard rechute de 30,82% au lendemain de perquisitions dans ses locaux en Allemagne et en Autriche.

TAUX

Les rendements obligataires de référence varient peu dans l'attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis: à -0,406%, celui du Bund allemand à dix ans conserve l'essentiel de la forte hausse enregistrée mercredi en réactions aux bons chiffres des indices d'activité PMI en Europe.

Son équivalent américain s'affiche à 0,6808%.

CHANGES

Le dollar souffre de l'appétit des investisseurs pour les actifs et les devises plus risqués: l'indice qui mesure ses fluctuations face à un panier de monnaies de référence recule de 0,27%.

L'euro remonte ainsi à 1,1284 dollar (+0,3%).

PÉTROLE

Au-delà de la tendance générale à l'optimisme sur la demande, le marché pétrolier profite de l'annonce d'une forte baisse (-7,2 millions de barils) des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière: le Brent gagne 0,71 % à 42,33 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,68% à 40,09 dollars.

(Marc Angrand)