Madrid (awp/afp) - Le gestionnaire d'aéroports Aena est resté dans le rouge mais a réduit ses pertes au premier trimestre, grâce au fort redémarrage du trafic aérien, encore inférieur néanmoins à son niveau d'avant pandémie.

Le groupe semi-public espagnol, premier opérateur aéroportuaire au monde en nombre de passagers, a essuyé sur les trois premiers mois de l'année une perte nette de 96,4 millions d'euros.

Ce chiffre "suppose une amélioration de près de 60% par rapport à la même période de 2021 (-241,2 millions d'euros)", a souligné mercredi dans un communiqué l'entreprise.

Ce résultat est néanmoins inférieur aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur une perte de 78 millions d'euros.

Aena, qui gère 46 aéroports en Espagne, a profité depuis janvier d'un fort redémarrage du trafic aérien dans le pays: 37,9 millions de passagers ont transité dans ses terminaux, soit une hausse de 360% en un an.

Ce chiffre, encore éloigné du niveau d'avant pandémie (71,8% du niveau de 2019), est la "conséquence de l'amélioration de la situation sanitaire et de la suppression progressive des restrictions", souligne-t-il.

En intégrant les six aéroports d'Aena au Brésil et l'aéroport londonien de Luton, spécialisé dans les compagnies à bas coût, Aena a accueilli 43,8 millions de passagers, soit 71,9% du chiffre de 2019.

Le chiffre d'affaires du géant espagnol, dans ce contexte, a fortement augmenté, pour atteindre 683,9 millions d'euros, soit une hausse de 93,6% sur un an.

Ce résultat, en hausse de 46,7 millions d'euros sur un an, a néanmoins été affecté par la baisse des loyers acquittés par les boutiques présentes dans ses aéroports, ainsi que par la montée des prix de l'énergie, selon Aena.

La dette financière nette du gestionnaire espagnol atteignait fin mars 7,34 milliards d'euros, soit une légère amélioration par rapport au chiffre de fin décembre (7,45 milliards).

afp/ck