Lundi 22
janvier
Le point hebdo de l'investisseur
intro
Malgré la poussée de l’euro face au dollar dans la perspective de la formation d’un gouvernement de coalition en Allemagne et d’un durcissement de la politique monétaire de la BCE, la plupart des indices ont progressé la semaine dernière.
Indices

C’est le DAX qui a signé la meilleure performance en Europe +1.43%, suivi de près par l’indice italien +1.36% et l’indice portugais +1.17%.
Le CAC40 et l’IBEX grapillent respectivement 0.17% et 0.16% alors que l’indice grec cède 0.4%. Le Footsie ferme la marche, avec une perte hebdomadaire de 0.62%.

Aux Etats-Unis, les performances sont assez homogènes. Le S&P500 progresse de 0.86%, le DOW JONES et le NASDAQ COMPOSITE gagnent 1.04%.
En Asie, le NIKKEI s’adjuge 0.65% et la Chine +1.7%.
Matières premières

Le pétrole a perdu du terrain sur les dernières séances, mettant fin à une série de cinq semaines consécutives de progression. Les opérateurs ont préféré prendre des bénéfices après le rapport de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), qui estime que la production des Etats-Unis devrait établir un record cette année, à plus de 10 millions de barils par jour. Le Brent perd ainsi un peu plus de 2% à 68.7 USD le baril.

Le compartiment des métaux précieux n’a que peu évolué et s’est laissé porter par les fluctuations du dollar. L’or et l’argent ont subi quelques prises de bénéfices et se traitent respectivement à 1330 et 17 USD l’once. Seul le platine poursuit son ascension en gagnant 2.1% à 1010 USD.

Les métaux industriels terminent en ordre dispersé. Tandis que le cuivre et le nickel reculent de 1.4% et 1.8% à 7074 USD et 12500 USD, l’aluminium (+1.3% à 2256 USD), le plomb (+1% à 2608 USD) et l’étain (1.1% à 20685 USD) reprennent des couleurs.

Enfin, en ce qui concerne les soft commodities et plus particulièrement le blé, celui-ci se reprend légèrement, profitant des interrogations sur les conditions climatiques glaciales qui frappent les régions productrices de blé d’hiver.
Marchés actions

YY Inc., société chinoise cotée au Nasdaq constitue la meilleure performance de notre portefeuille USA, avec un gain de 219%, en moins d’un an.
Cette plateforme à la YouTube, fondée en 2005, possède la particularité de diffuser des vidéos en live. Ces diffusions en direct concernent aussi les jeux avec une réelle interaction, offrant aux utilisateurs un divertissement unique. Ce large contenu alimenté par ces mêmes utilisateurs favorise un cycle positif pour la croissance du groupe.
Avec plus de 100 millions d’utilisateurs mensuels sur PC et presque autant sur mobile et sa multitude d’applications spécialisées (jeux, rencontres, musique...), la société se rémunère par des « abonnements privilèges » et de la publicité. Cette société fait partie des nombreuses valeurs sous le thème de la croissance, repérées par la méthodologie Zonebourse.


Graphique du titre YY Inc

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Marché obligataire

Les taux ont connu des parcours divergents tout au long de cette séquence hebdomadaire. En effet, le 10 ans américain a vu son rendement progresser de 10 points de base à 2.65%, avec la possibilité du « shutdown ». Cette situation ne détériore pas encore les conditions d’emprunt en Europe où les titres d’Etats voient leurs rendements se stabiliser.
L’OAT française se traite à 0.84% et le Bund allemand à 0.56%. L’Italie et l’Espagne possèdent des références légèrement en baisse à respectivement 1.93% et 1.4%, affichant des plus bas d’un mois.
Toujours en territoire négatif, le 10 ans suisse reste le seul emprunt au monde à générer une rémunération sous la barre du zéro.


Evolution du taux à 10 ans US

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Marché des changes

En dépit d’un risque de paralysie de l’administration fédérale américaine lié au shutdown, force est de constater que le dollar n’évolue guère, les opérateurs tablant sur le fait qu’un accord sera trouvé entre démocrates et républicains. La paire EUR/USD a ainsi entamé un mouvement de latéralisation autour de 1.22 USD.

A noter que l’euro perd un peu de terrain face au franc suisse à 1,176 CHF et se stabilise face au yen à 136 JPY.


Graphique du dollar index

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Statistiques économiques

Les indices manufacturiers de la Fed de New York et de Philadelphie ont déçu la semaine dernière aux Etats-Unis, tout comme les mises en chantier et l’indice de confiance du Michigan. A l'inverse, la production industrielle et le taux d’utilisation des capacités se sont révélés supérieurs aux attentes et les inscriptions aux chômage moins nombreuses que prévu. Enfin, les stocks de pétrole se sont repliés de 6.9 millions de barils (consensus : -1.4M).
En Europe, l’indice des prix à la consommation a progressé sans surprise de 1.4% en décembre, sur un an.

Cette semaine, côté outre-Atlantique, les investisseurs se concentreront sur les ventes de logements neufs et existants, sur les stocks de pétrole brut ainsi que sur les inscriptions hebdomadaires au chômage. Le marché américain clôturera la semaine avec la publication des données sur la croissance économique trimestrielle et sur les commandes de biens durables.
L’institut ZEW dévoilera mardi le sentiment économique allemand, puis nous prendrons connaissance des indices PMI manufacturier et de services pour la zone euro ainsi que du climat des affaires en Allemagne, avant l’annonce de la BCE sur le niveau des taux d’intérêt.
Les banques centrales gèrent avec doigté leur normalisation monétaire

La remontée des taux, principalement sur le marché obligataire américain, pose la question du maintien du marché actions sur les sommets actuels. En effet, le nombre d'éléments concordants allant dans le sens de la hausse de taux reste élevé, avec notamment des futures tensions inflationnistes plausibles (marché tendu de l’emploi, hausse des matières premières...).
Cette tension provient donc plus d’un contexte très positif au niveau économique (qui pourrait entraîner une normalisation du taux d’inflation et donc celui des rémunérations obligataires) que d'un déséquilibre sur le marché des emprunts (tarissement d’un flux acheteurs sur les émissions publiques).
La stratégie commune des différentes banques centrales de communiquer sur la mise en place graduelle des politiques plus conventionnelles prouve la volonté des autorités monétaires de ne pas surprendre les marchés actions.