PARIS, 5 août (Reuters) - Le point sur les marchés

* Les investisseurs ont massivement délaissé les Bourses
mondiales jeudi, privilégiant les actifs les plus sûrs au
détriment des marchés d'actions qui ont enregistré des
performances désastreuses. 

* La Banque centrale européenne s'est efforcée de venir à la
rescousse de la zone euro en rachetant des obligations d'Etat
portugaises et irlandaises et en offrant une nouvelle mesure de
liquidités pour les banques. 

* José Manuel Barroso, président de la Commission
européenne, a appelé à une réévaluation de toutes les
composantes du Fonds européen de stabilité financière (FESF)
afin de convaincre les marchés que la zone euro pouvait résoudre
la crise de la dette. 

* Silvio Berlusconi s'est engagé à conclure d'ici septembre
avec les syndicats et le patronat un pacte de réformes
susceptible de calmer l'inquiétude des marchés devant l'envolée
du coût de la dette italienne.

* Nicolas Sarkozy a entamé des consultations avec
Jean-Claude Trichet à propos de la chute des Bourses et aura
demain au téléphone la chancelière allemande Angela Merkel et le
président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero.

VALEURS A SUIVRE

* NATIXIS (>> NATIXIS), qui a signé un deuxième trimestre
au-dessus des attentes du marché, a confirmé ses objectifs pour
2012 mais la banque n'a pas souhaité s'exprimer sur les
perspectives pour le troisième trimestre de l'année en raison de
l'environnement économique et financier. 

* LVMH (>> LVMH) a annoncé avoir reçu le feu vert de la
Consob, l'autorité boursière italienne, pour son offre sur le
joailler italien BULGARI (>> BULGARI S.P.A.), dont il avait annoncé la
prise de contrôle en mars. 

* AIG (>> AMER INT GRP) a publié un bénéfice pour le deuxième
trimestre, notamment grâce à sa participation dans l'assureur
asiatique AIA qui a permis de compenser un recul du bénéfice
d'exploitation de son coeur d'activité. 

* CARREFOUR (>> CARREFOUR) a annoncé une nouvelle réorganisation
de sa direction, remplaçant notamment son directeur financier,
au moment où le groupe peine à redresser ses activités en France
et a subi un revers stratégique majeur au Brésil.

* DEXIA (>> DEXIA) a annoncé la perte la plus lourde de son
histoire, une performance causée à la fois par la cession d'un
portefeuille d'actifs toxiques - pièce maîtresse de son plan de
restructuration - et sa contribution au plan d'aide sur la dette
souveraine grecque. 

* La Commission européenne a annoncé l'ouverture d'une
enquête approfondie sur le projet de fusion NYSE EURONEXT
 (>> NYSE EURO) (>> NYSE EURO) et DEUTSCHE BÖRSE (>> DEUTSCHE BOERSE).

PRINCIPAUX INDICATEURS A L'AGENDA DU 6 août
GMT   Pays   Indicateur          Période        Consensus

Précédent
06h45 FR   Commerce extérieur                 juin

E-6,5mds   E-7,4mds
08h30 GB   Prix à la production "input"     juillet

+0,7%       +0,4%
08h30 GB   -variation annuelle              juillet

+18,8%      +17,0%
10h00 DE   Production industrielle            juin

+0,1%       +1,2%
12h30 USA  Créations d'emplois               juillet

85.000       18.000

- taux de chômage                 juillet

9,2%         9,2%

- salaire horaire moyen           juillet

+0,2%        inch.

- durée hebdo du travail          juillet

34,3hrs    34,3hrs
19h00 USA  Crédit à la consommation           juin

$5,0mds     $5,08mds
LA CLOTURE A WALL STREET
 Indices              Dernier     Var. points  Var. %       YTD
 Dow Jones <.DJI>    11383,68       -512,76     -4,31%     -1,67%
 S&P-500  <.SPX>      1200,07        -60,27     -4,78%     -4,58%
 Nasdaq <.IXIC>       2556,39       -136,68     -5,08%     -3,64%
 Nasdaq 100 <.NDX>    2207,20       -105,58     -4,57%     -0,48%

Détail de la séance à Wall Street [.NFR]
"The Day Ahead" - Le point sur la prochaine séance à Wall Street
[DAY/US]

La glissade des marchés d'actions s'est confirmée aux
Etats-Unis où les indices ont affiché des replis prononcés dans
le sillage des Bourses européennes et en réaction à la
publication d'un indicateur accréditant la thèse d'une économie
au point mort.

L'indice S&P 500 a enregistré sa plus mauvaise performance
sur une séance depuis le 10 février 2009.

Les débats à Washington sur la maîtrise du déficit
budgétaire via une réduction des dépenses publiques et la
publication de mauvais chiffres du chômage font craindre au
marché une nouvelle entrée en récession de la première économie
mondiale.

Le titre General Motors (>> GENERAL MOTORS CO) a cédé 4,34% après avoir
publié ses résultats. 

L'action AIG (>> AMER INT GRP) a dégringolé également de 6,34% alors
que le groupe a publié ses résultats après clôture de Wall
Street.

LA CLÔTURE EN EUROPE
 Indices                     Dernier  Var. Points  Var. %

YTD
 Eurofirst 300 <.FTEU3>       992,72    -34,80     -3,39%

-11,50%
 Eurostoxx 50 <.STOXX50E>    2412,29    -85,54     -3,42%

-13,63%
 CAC 40 <.FCHI>              3320,35   -134,59     -3,90%

-12,73%
 Dax 30 <.GDAXI>             6414,76   -225,83     -3,40%

-7,22%
 FTSE <.FTSE>                5393,14   -191,37     -3,43%

-8,59%
 SMI <.SSMI>                 5285,25   -197,90     -3,61%

-17,88%

Les Bourses européennes ont une nouvelle fois plongé sur
fond de ralentissement de la croissance mondiale.

Depuis le début de la semaine, les marchés d'actions
européens ont effacé environ 290 milliards d'euros de
capitalisation boursière, une somme qui représente les deux
tiers des 440 milliards dévolus au Fonds européen de stabilité
financière (FESF), sous le coup des craintes de rechute de
l'économie et de la persistance de la crise de la dette
souveraine en Europe.

Sur la seule séance de jeudi, l'indice paneuropéen
FTSEurofirst 300 <.FTEU3> a cédé 3,15%, terminant sous les 1.000
points. La Bourse de Paris n'a pas fait exception, le CAC 40
<.FCHI> dévissant de 3,90%, 134,59 points, pour tomber à
3320,35, un plus bas depuis mai 2010.

Pas une seule valeur cotée sur l'indice parisien n'a terminé
en hausse et la tendance négative des marché d'actions a
accentué les dérapages des cours, Veolia (>> VEOLIA ENVIRON.) plongeant de
18,88% après des résultats semestriels en baisse.
 CHANGES

Le yen poursuit la glissade enclenchée après l'annonce d'une
intervention de la Banque du Japon sur les marchés afin de
contenir l'appréciation de la devise nippone. 

Des sources proches de la banque centrale avaient déclaré à
Reuters que la BoJ assouplirait encore sa politique si Tokyo
intervenait sur le marché, afin de maximiser l'effet de la
baisse du yen. 

L'once d'or a touché un nouveau plus historique à 1.677,90
dollars, sur des craintes que l'économie mondiale ne s'enlise à
nouveau et dans la foulée de la conférence du président de la
BCE Jean-Claude Trichet.

Le métal précieux a également battus ses records en euros
, en yens  et en livres sterling .

TAUX

US Treasuries      Bund               JGB

Dernier Variation  Dernier Variation  Dernier Variation
 10 ans   2,4071  -0,2080    2,2820  -0,0310    1,0200  -0,0030
 2 ans    0,2606  -0,0710    0,8290  -0,0400    0,1500  +0,0050
 Taux à trois mois européen : 0,2050 à 0,7990

La dégringolade des marchés d'actions profite pleinement aux
obligations améicaines et allemandes dont les rendements
reculent. Le papier de la dette des pays périphériques de la
zone euro, au contraire, est l'objet de vifs dégagements qui se
traduisent par un creusement des écarts de rendement par rapport
aux Bunds.

Les investisseurs ont nettement plébiscité les
valeur-refuge, comme les Treasuries à 10 ans , qui
ont vu leurs rendements chuter en-dessous des 2,5%, un plus bas
depuis début novembre 2010.

La Banque centrale européenne s'est efforcée jeudi de venir
à la rescousse de la zone euro en rachetant des obligations
d'Etat portugaises et irlandaises et en offrant une nouvelle
mesure de liquidités pour les banques, alors que les marchés
craignent une extension de la crise à l'Italie et à l'Espagne.
[nLDE77312E]

Après la décision de la BCE de laisser ses trois taux
directeurs inchangés - le principal, le taux de refinancement
est maintenu à 1,5% - son président Jean-Claude Trichet, a
déclaré que le programme de rachat d'obligations de la banque,
en sommeil depuis mars, se poursuivait.

Les banques centrales de Suisse et du Japon viennent à
l'inverse de prendre des mesures d'assouplissement afin
d'empêcher un renchérissement excessif de leurs devises.
  
 PETROLE
 (en dollars)              Cours  Précédent  Var       Var. %

YTD
 Brut léger US       86,41    86,63   -0,22     -0,25%

+8,88%
 Brent             107,66   113,23   -5,98     -5,28%

+38,15%

Les cours à terme du pétrole ont accentué leurs pertes sur
des craintes de ralentissement de la croissance mondiale et ont
cloturé en très forte baisse à New York.

Sur le Nymex, le contrat à septembre sur le brut léger
américain (WTI)  a fini sur une perte de 5,30 dollars et
Le Brent  a cédé 5,98 dollars.

Les cours du brut ont enfoncé des supports techniques et ont
effacé leurs gains sur l'année 2011, enregistrant leur plus
importante perte en pourcentage sur une séance depuis le 5 mai.

Les signes de ralentissement de l'économie américaine,
premier pays consommateur d'or noir au monde, font craindre aux
marchés un ralentissement de la demande mondiale de pétrole.

Les investisseurs limitent les placements dans les actifs
risqués, alors que le dollar monte face au yen suite à
l'intervention du Japon sur le marché des changes pour atténuer
la poussée de la devise nippone.

(Catherine Monin pour le service français)