À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,57% à 5.610,05 points. Le Footsie britannique a pris 0,8% et le Dax allemand a gagné 0,47%. L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,41%, le FTSEurofirst 300 de 0,4% et le Stoxx 600 de 0,31%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a pris 0,90% et le CAC a gagné 1,04%.

Les places boursières européennes ont repris des couleurs après avoir été refroidies par la Banque centrale européenne (BCE) et son président Mario Draghi qui a affirmé jeudi que l'éventualité d'une baisse de taux n'avait même pas été débattue, estimant en outre que le risque de récession dans la zone euro était "assez faible."

L'attention des investisseurs se tourne désormais vers les annonces de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine; les marchés anticipent une baisse de taux de 25 points de base.

Selon plusieurs analystes, les chiffres en baisse mais supérieurs aux attentes de la croissance américaine ne devraient pas avoir d'incidence sur la décision que rendra la Fed le 31 juillet.

La croissance de l'économie américaine a ralenti à 2,1% en rythme annualisé au deuxième trimestre, contre 1,8% attendu en moyenne par les analystes, la hausse des dépenses des ménages ayant compensé l'impact négatif du recul des exportations et la contribution négative de l'évolution des stocks.

"La statistique est solide mais pas suffisamment pour empêcher la Fed de baisser ses taux la semaine prochaine. Cela suggère que nous assisterons probablement à un simple ajustement la semaine prochaine plutôt qu'au début d'un cycle d'assouplissement monétaire avec plusieurs baisses de taux. Le seul problème que cela pose est que la Fed essuiera immédiatement les attaques du marché et de Donald Trump", commente Neil Wilson chez CMC Markets.com.

L'incertitude sur la capacité de Washington et de Pékin à régler leur conflit commercial n'a fait pas réagir les marchés.

Larry Kudlow, conseiller économique de la Maison Blanche, a déclaré vendredi que les discussions commerciales qui auront lieu la semaine prochaine avec Pékin ne déboucheront sans doute pas sur un accord d'ampleur, les négociateurs américains espérant surtout établir les conditions nécessaires à la poursuite de discussions productives.

VALEURS

En Bourse, Kering a chuté de 7,01%, sa plus forte baisse en séance depuis octobre, avec le ralentissement de sa marque phare Gucci au deuxième trimestre.

A l'inverse, Vivendi s'est adjugé 6,03% après avoir triplé son résultat net grâce aux résultats de sa maison de disques Universal Music Group.

Il a contribué au gain de l'indice des médias (+2,66%), en tête des hausses sectorielles, devant l'indice Stoxx des télécoms (+2,28%), soutenu par les bons résultats de Vodafone (+10,61%) et l'annonce de la scission de son activité d'antennes.

Teleperformance, SES et Sopra Steria ont compté parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600, avec des gains compris entre 10,28% et 17,00%, après leur publications semestrielles et leur prévisions.

L'indice des produits de base est en queue de peloton, avec une perte de 1,23%, plombé par le groupe minier Anglo American (-4,07%), dont le principal actionnaire Anil Agarwal a dit qu'il vendrait sa participation de près de 20% qu'il détient depuis 2017.

A WALL STREET

Les indices de Wall Street évoluent en hausse à l'heure de la clôture en Europe, soutenus notamment par Alphabet, maison-mère de Google (+10,85%), qui a fait état jeudi soir de résultats meilleurs que prévu

Egalement en hausse, Twitter grimpe de 9,16%, à un plus haut d'un an, la plate-forme de médias sociaux ayant fait état d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et d'une hausse du nombre de ses utilisateurs visionnant quotidiennement des publicités.

CHANGES

Le dollar est en légère hausse (+0,26%) face à un panier de devises internationales après les chiffres moins faibles que prévu du PIB américain.

L'euro recule dans le même temps sous 1,112 dollar.

La livre sterling recule à un plus bas de dix jours, à 1,2385 dollar, après que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait savoir jeudi à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, que l'accord de Brexit négocié par Theresa May, qui a fait l'objet d'une entente avec l'UE en novembre dernier, était le meilleur accord, et le seul accord avec l'Union européenne.

TAUX

Le rendement du 10 ans américain est stable à 2,0756% après être monté à un pic d'une semaine, à 2,1%, à la suite du PIB américain.

Celui du 10 ans allemand a perdu un peu moins de deux points de base à -0,38%, s'orientant à nouveau vers le plus bas record de -0,422% touché jeudi avant le BCE.

Les analystes de Mizuho écrivent vendredi dans une note que la dimension accommodante du discours de la BCE a été "massivement sous-estimée".

PÉTROLE

Les cours du pétrole restent en hausse, soutenus par les tensions au Moyen-Orient et la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis mais la hausse est toujours freiné par les inquiétudes persistantes autour de la demande mondiale.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,57% à 56,34 dollars le baril et le Brent prend 0,62% à 63,78 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga