À Paris, le CAC 40 perd 0,17% à 5.720,85 points vers 08h50 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,18% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,4%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,32%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,38%.

Ce dernier avait fini lundi au plus haut depuis fin janvier tandis que le CAC 40 clôturait au plus haut depuis décembre 2007.

Si les derniers épisodes en date du feuilleton du Brexit et les déclarations américaines sur le commerce avec la Chine ont favorisé la hausse des actions lundi, l'attention des investisseurs se tourne désormais vers les décisions de la Réserve fédérale, avec des interrogations qui incitent à la prudence.

La banque centrale des Etats-Unis devrait annoncer mercredi une baisse de taux d'un quart de point mais beaucoup d'investisseurs se demandent si elle laissera clairement entendre que la détente monétaire est appelée à se poursuivre ou si elle évoquera au contraire une pause.

"La formulation du message sera clé: si la Fed passe d'un ton accommodant à une rhétorique de patience, ceci pourrait être vu comme 'hawkish' par les marchés", expliquent ainsi les stratèges d'Unigestion dans une note.

"Néanmoins, le marché semble indiquer que la baisse probable de cette semaine sera le dernier des 'ajustements de mi-parcours' pour cette année."

La journée sera par ailleurs animée par un nouvel épisode du feuilleton du Brexit: après le feu vert des 27 partenaires du Royaume-Uni à un report de sa sortie de l'Union européenne, Boris Johnson a échoué lundi à obtenir l'aval des députés britanniques à la convocation d'élections législatives anticipées mais il doit leur soumettre dans la journée un nouveau texte sur le sujet qui fixerait la date du scrutin au 12 décembre.

VALEURS

Le repli des actions touche tous les grands secteurs de la cote et parmi les baisses les plus marquées affectent aussi bien le compartiment défensif des télécommunications, dont l'indice Stoxx cède 0,8%, que celui, cyclique, des matières premières (-0,74%).

Parmi les grands groupes ayant publié leurs résultats trimestriels avant l'ouverture, le pétrolier britannique BP abandonne 0,68%, le géant allemand de la santé Fresenius gagne 4,57% et le papetier finlandais Stora Enso chute de 9,09%.

A Paris, Orange perd 1,93%, la plus forte baisse du CAC 40. L'opérateur a fait état d'une croissance organique de 0,8% sur juillet-septembre et confirmé ses prévisions 2019.

La meilleure performance de l'indice parisien est pour Airbus, qui prend 0,77%. La compagnie indienne Indigo est sur le point de commander plus de 300 appareils de la famille A320, a-t-on appris de sources proches du dossier.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 0,47% à 22.974,13 points après avoir franchi en séance le seuil des 23.000 points pour la première fois depuis le 11 octobre 2018.

Les marchés chinois, eux, ont clôturé dans le rouge, pénalisés entre autres par les valeurs technologiques: l'indice SSE Composite de Shanghai a cédé 0,87% et le Hang Seng à Hong Kong a perdu 0,39%.

La tendance a souffert des dernières déclarations américaines sur le dossier Huawei: l'autorité fédérale des télécommunications, la FCC, a annoncé qu'elle voterait le mois prochain sur un classement du groupe d'équipements de réseaux et de son compatriote ZTE dans la catégorie des risques pour la sécurité nationale.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse lundi dans un marché poussé par l'optimisme entourant les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et les attentes d'une nouvelle baisse des taux par la Fed.

L'indice Dow Jones a gagné 132,66 points, soit 0,49%, à 27.090,72, le S&P-500 a pris 16,83 points, soit 0,56%, à 3.039,38; un record de clôture, et le Nasdaq Composite a avancé de 82,87 points (1,01%) à 8.325,99 points, non loin de son plus haut historique de juillet.

Après la clôture, Alphabet cédait du terrain en réaction à la publication de résultats montrant une hausse des coûts supérieure à celle des revenus.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans repart à la baisse à -0,346% après avoir atteint lundi un pic de plus de trois mois à -0,320% en profitant des informations sur le commerce USA-Chine et le Brexit.

Sur le marché obligataire américain, les rendements de référence ont fini en hausse lundi, soutenus par l'appétit pour les actifs à risque et par les spéculations sur une possible pause dans la baisse des taux de la Fed après celle attendue mercredi.

Celui des Treasuries à dix ans prenait plus de quatre points de base à 1,846% en fin de séance après un pic à 1,86%, son plus haut niveau depuis le 16 septembre.

CHANGES

Si le dollar américain est stable face à un panier de référence, les monnaies les plus sensibles aux tensions commerciales, comme le dollar australien ou le néo-zélandais, sont bien orientées.

L'euro repart à la baisse, sous 1,1080 dollar.

L'imminence des décisions de la Fed limite toutefois les mouvements.

PÉTROLE

Le marché pétrolier évolue dans le rouge pour la deuxième séance d'affilée malgré le regain d'appétit pour le risque perceptible sur les marchés actions, dans l'attente des chiffres hebdomadaires des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent perd 0,49% à 61,27 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,73% à 55,40 dollars.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)