Les principales Bourses européennes reculent légèrement jeudi en début de séance, les investisseurs limitant la prise de risque dans l'attente d'un discours du président de la Réserve fédérale américaine dont ils espèrent des signaux accommodants.

À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,4% à 5.028,24 points vers 07h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,17% et à Londres, le FTSE abandonne 0,18%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,35%, le FTSEurofirst 300 de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,22%.

Le président de la Fed, Jerome Powell, doit prendre la parole vers 13h10 GMT, à l'ouverture de la réunion en visioconférence des banquiers centraux qui remplace, coronavirus oblige, le traditionnel symposium estival de Jackson Hole.

Les marchés s'attendent à ce que la banque centrale des Etats-Unis assouplisse son objectif d'inflation pour permettre aux taux de demeurer extrêmement bas plus longtemps.

Le président de la Fed pourrait également dire que la reprise de l'économie américaine dépend toujours de l'évolution du virus et que son institution demeure prête à apporter tout le soutien nécessaire.

De tels messages pourraient permettre aux indices boursiers de reprendre leur envol grâce à la promesse d'une liquidité toujours abondante.

VALEURS EN EUROPE

La cote dans les premiers échanges en Europe est animée par l'actualité des entreprises.

Bouygues prend ainsi 2,09%, la plus forte hausse du CAC 40, après avoir fait état d'une perte opérationnelle courante moins élevée qu'attendu au premier semestre, au cours duquel la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus a lourdement pénalisé ses ventes.

Contre la tendance également, WPP gagne 4,21% à Londres après avoir annoncé rétablir un dividende dans la foulée de revenus trimestriels supérieurs aux attentes. Son concurrent français Publicis suit le mouvement avec un gain plus modeste de 1,18%.

A la baisse, Rolls-Royce chute de plus de 7% à Londres après avoir annoncé son intention de céder des actifs pour équilibrer un bilan plombé par la crise du coronavirus.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse mercredi avec un quatrième record de clôture consécutif pour l'indice Standard & Poor's 500, les grandes valeurs technologiques, moteur du rebond spectaculaire des derniers mois, continuant de tirer le marché après les résultats meilleurs qu'attendu de Salesforce et d'HP Enterprise.

L'indice Dow Jones a gagné 83,48 points, soit 0,3%, à 28.331,92.

Le S&P-500, plus large, a pris 35,11 points, soit 1,02%, à 3.478,73 après avoir atteint en séance 3.481,07.

Le Nasdaq Composite a progressé de 198,59 points (1,73%) à 11.665,06 après un record à 11.672,051. Il enregistre ainsi son 39e record de clôture de l'année.

Dans leur sillage, l'indice MSCI mondial a dépassé son pic de février pour atteindre lui aussi un niveau sans précédent.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture en léger repli.

EN ASIE

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) a effacé ses gains après avoir touché en séance un plus haut depuis août 2018.

A Tokyo, l'indice Nikkei a perdu 0,35% pour s'éloigner d'un pic depuis mi-février.

CHANGES/TAUX

Le dollar recule encore un peu face à un panier de référence et l'euro recule légèrement, autour de 1,1821 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est quasiment inchangé à 0,688% dans l'attente du discours de Jerome Powell.

Dans les premiers échanges en Europe, le rendement du Bund allemand de même échéance, taux de référence pour la zone euro, perd trois points de base à -0,44%.

PÉTROLE

Freinés par la fermeture de sites de production dans le golfe du Mexique avec l'arrivée de l'ouragan Laura, les cours du pétrole varient peu, à 45,71 dollars le baril pour le Brent et 43,31 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).

(édité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal