• Graphique n°1 : Le début d’une tendance porteuse pour l’or ? 

Source : Tavi Costa 

Il est intéressant d'observer que le ratio or/S&P 500 continue de respecter son évolution historique malgré des déformations majeures sur la courbe du Trésor américain. Il semblerait que la performance actuelle des métaux précieux face au marché global des actions en soit encore à ses prémices. Depuis 1970, ce ratio augmente généralement de 72% dans les deux ans qui suivent une inversion de plus de 70% de la courbe du Trésor américain. Un signal d'alarme a été déclenché en novembre 2022. La ligne jaune illustre une importante accélération du rendement dès le huitième mois, correspondant à fin juillet dans le contexte actuel.

Vu le coût élevé des actifs financiers, surtout en comparaison avec les matières premières et l'or, il existe une forte probabilité que les métaux précieux s'apprécient tandis que les marchés boursiers déclinent (ou stagnent). Ceci a également été observé durant la crise stagflationniste de 1973-1974 et l'effondrement du secteur technologique, deux situations similaires à la conjoncture actuelle. La ligne bleue montre que la performance du ratio or/S&P 500 lors de ces deux périodes était quasiment le double que si l'on considère toutes les autres périodes. Ces statistiques sont toutefois à prendre avec des pincettes et à relativiser au regard d’autres indicateurs. Chaque période est unique sur les marchés boursiers, bien qu’il puisse y avoir des ressemblances avec d’autres époques. 

  • Graphique n°2 : Les plus grands marchés obligataires du monde 

Source : Visual Capitalist 

En 2022, le marché mondial des obligations s'élevait à 133 000 milliards de dollars, avec une croissance de 6% au cours des 40 dernières années grâce aux ventes de dettes gouvernementales et d'entreprises. La Chine, ayant connu une croissance annuelle de 13% pour son marché obligataire ces dernières années, arrive en deuxième position derrière les États-Unis, qui disposent du plus grand marché mondial (51 000 milliards de dollars) et dont les obligations gouvernementales représentent la majorité (26 000 milliards). La France est en tête en Europe avec 4 400 milliards de dollars de dette, dépassant le Royaume-Uni de 150 milliards de dollars. Le marché obligataire du Japon se situe en troisième place, influencé par l'appropriation significative de la banque centrale suite à la révision de sa politique de contrôle de la courbe de rendement. 

  • Graphique n°3 : Les pays qui investissent le plus dans l’intelligence artificielle 

Source : Statista

L'intelligence artificielle suscite actuellement un grand débat sur ses impacts sur l'humanité et le marché du travail. Les technologies d'IA sont déjà largement adoptées par les entreprises et organisations mondiales. Le graphique tiré du rapport "2023 AI Index Report" de l'université de Stanford dévoile les principaux pays investissant dans les entreprises d'IA entre 2013 et 2022. Les États-Unis dominent avec 248,9 milliards de dollars, suivis par la Chine (95,1 milliards) et le Royaume-Uni (18,2 milliards). La France est en huitième place, juste derrière l'Allemagne, avec 6,6 milliards de dollars investis. En 2022, les secteurs de la médecine et de la santé ont reçu la part la plus importante des investissements en IA à hauteur de 6,1 milliards. 

  • Graphique n°4 : La croissance historiques des bénéfices du S&P 500 

Source : Yardeni 

Ce graphique montre la croissance des résultats nets de la totalité des entreprises composant l’indice large américain S&P 500. Nous pouvons observer que la croissance suit une pente ascendante depuis 1935 à un rythme annualisé moyen de 6%. 

  • Graphique n°5 : Une entreprise qualitative dans un secteur ennuyeux 

Source : Quartr

Fondé en 1982 en Californie et entré en bourse en 1994, Copart est spécialisé dans la vente aux enchères et en ligne de véhicules d’occasion, et réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis. Plus de 80% de ses revenus sont tirés des frais de service perçus pour l'utilisation de sa plateforme d'enchères en ligne, et le reste de la vente de véhicules que le groupe possède. Méconnu, ce marché de l'occasion est pourtant dynamique et en croissance pérenne depuis trente ans. Les vendeurs sont essentiellement des compagnies d'assurance — qui récupèrent des véhicules accidentés ou retrouvés après avoir été volés — et les acheteurs des professionnels de l'automobile, intéressés en premier chef par le potentiel de restauration des cas les moins désespérés ou, à défaut, par les pièces détachées ou la revente des matériaux récupérables (ferrailles, plastiques, etc.). Entre les deux intervient Copart. En sa qualité d'agent, l'entreprise a tissé au fil du temps des liens privilégiés avec les assureurs et d'autres vendeurs (par exemple les loueurs comme Hertz et Avis).

A l'attention des acheteurs, elle a développé une plate-forme en ligne animée par un système d'enchères sophistiqué. La valeur ajoutée de Copart réside dans sa plate-forme, qui met en relation les acheteurs et les vendeurs de 11 pays. Ses clients sont des particuliers, des professionnels (carrossiers, concessionnaires ou acheteurs de pièces détachées) ou des institutionnels (compagnies d'assurance, sociétés de location de voitures, municipalités, institutions financières ou encore organismes de bienfaisance). Croissance, rentabilité élevée des capitaux investis, management skin in the game, résistance aux cycles, bilan forteresse… Copart a tout pour plaire ! D’ailleurs, Copart fait partie de la sélection Momentum Picks T2 2023