Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,40% vendredi, soutenue par une baisse de la livre sterling, et a battu de nouveaux records.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 29,92 points pour terminer à 7.547,63 points, son plus haut niveau historique de fermeture. En séance, il a atteint le niveau, sans précédent, de 7.554,21 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 1,03%.

"La chute de la livre a aidé, la devise ayant chuté de façon notable sous 1,28 dollar à cause d'une réécriture du scénario des élections législatives", a expliqué Chris Beauchamp, analyste chez IG.

La livre sterling a perdu beaucoup du terrain face à l'euro et au dollar après la publication d'un sondage indiquant une fonte de l'avance des conservateurs sur les travaillistes dans les intentions de vote avant les élections législatives du 8 juin - alors que les cambistes tablaient sur une victoire écrasante des conservateurs jusque-là.

Or, la baisse de la livre soutient les actions des multinationales car la valeur de leurs revenus tirés de l'étranger sont mécaniquement élevés, une fois convertis en monnaie britannique, lorsque cette dernière se déprécie.

Le cigarettier British American Tobacco a grimpé du coup de 1,75% à 5.591 pence, le groupe de restauration collective Compass de 1,42% à 1.643 pence et le spécialiste du luxe Burberry de 0,28% à 1.778 pence.

Les valeurs de la défense ont profité pour leur part du discours du président américain Donald Trump tenu jeudi à ses partenaires de l'Otan, à qui il a réclamé de dépenser davantage pour leurs budgets militaires afin d'atteindre le cap des 2% du PIB fixé pour 2024. Le motoriste d'avions Rolls-Royce a décollé de 2,52% à 873 pence et le groupe de défense BAE Systems de 1,45% à 665,50 pence.

L'organisateur d'événements et éditeurs de livres universitaires Informa a connu, de loin, la progression la plus impressionnante de la journée, avec un bond de 5,84% à 688,50 pence. Il a publié avant l'ouverture des perspectives qui ont plu au marché.

Le marché londonien a fait fi de la déception liée à une réunion de l'Opep à Vienne, qui n'a fait jeudi que prolonger son accord de réduction de production sans prévoir de coupes supplémentaires.

Les cours de l'or noir ont chuté de deux dollars jeudi en fin de journée, mais ce plongeon n'a guère troublé les majors pétrolières cotées à la Bourse de Londres. BP est même parvenue à gagner 0,31% à 474,55 pence, tandis que Royal Dutch Shell (action "B") prenait 0,25% à 2.166,50 pence. Les opérateurs tablent sur le fait que ces mastodontes ont appris à vivre depuis trois ans avec des cours du pétrole plus bas de toute façon.

La principale entrave au marché a été constituée par le secteur bancaire, qui a perdu des plumes à l'image de ses homologues des autres places financières européennes, sur fond d'interrogations quant à la conjoncture mondiale et de baisse des cours du pétrole. RBS a cédé 1,65% à 261,60 pence, Lloyds 1,86% à 71,74 pence et Barclays 1,12% à 211,65 pence.

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