Les marchés commencent à fléchir au cours d'une semaine où la principale banque centrale du monde a émis son avertissement le plus sévère sur la nécessité d'enrayer l'inflation galopante, alors que de nouveaux signes de détérioration rapide des perspectives de croissance sont apparus.

Un indice des actions mondiales est sur le point de connaître sa pire série de pertes jamais enregistrée. L'or, valeur refuge, a perdu près de 4 % ce trimestre. Les valeurs refuges que sont les emprunts d'État, avec des prix sur les bons du Trésor américain à 10 ans en baisse de plus de 10 % depuis le début de l'année, ont bénéficié d'un peu de répit.

Et bien que les contrats à terme sur les actions américaines et européennes soient en hausse vendredi après que la Chine a réduit son taux de référence pour les prêts hypothécaires afin de soutenir une économie en difficulté, on craint de plus en plus que l'économie mondiale ne se dirige vers la récession.

Selon les économistes de Berenberg, la probabilité d'une légère récession aux États-Unis est d'environ 40 %. Et le moral des consommateurs britanniques a atteint son plus bas niveau depuis le début des enregistrements en 1974, selon des données publiées vendredi.

Mais rien ne semble pouvoir arrêter les décideurs politiques. Mercredi, le chef de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré que les responsables étaient prêts à porter les taux d'intérêt aussi haut que nécessaire pour tuer l'inflation. Même certains responsables de la Banque centrale européenne, hostile à l'inflation, parlent d'une hausse agressive de 50 points de base en juillet.

Qu'est-ce qui va renverser la situation ? Les banques centrales mondiales relâchant leur emprise sur la politique monétaire ? Un arrêt du conflit entre l'Ukraine et la Russie ou la Chine qui relâche sa tolérance zéro-COVID ?

Rien de tout cela ne semble pouvoir se produire dans un avenir prévisible. L'indice des conditions financières américaines est toujours en territoire vague et loin d'un sommet de l'ère pandémique. Alors fermez les écoutilles et préparez-vous à souffrir davantage.

Les développements clés qui devraient fournir plus de direction aux marchés vendredi :

Le moral des consommateurs britanniques atteint son plus bas niveau depuis le début des enregistrements en 1974 : GfK

IPP allemand d'avril, confiance des consommateurs de la zone euro en avance.

Coin des orateurs : Muller, Kazaks, Centeno, De Cos de la BCE, Huw Pill de la Banque d'Angleterre.