Lors de la cérémonie d’inauguration, le célèbre promoteur immobilier s’est en effet exclamé, non sans fierté : « Trump Ocean Club International Hotel Tower est l’immeuble le plus haut d’Amérique latine et un des plus grands du monde ». Avant que ce gratte-ciel en forme de voile de vaisseau ne sorte de terre, le building le plus élevé de cette région du globe était « The Point », également situé au Panama et culminant à 266 mètres.

Le nouveau complexe contient 47 suites, et pour loger dans la moins chère d’entre elles il faudra tout de même compter 300 dollars la nuit. Mais pour ce prix, on peut accéder à l’ensemble des infrastructures de ce gigantesque ensemble qui compte 37 ascenseurs, un casino, un centre de réunion de 4 200m2, une terrasse de 900m2 donnant sur le Pacifique ou encore une plage privée située sur une île à proximité.

Pour devenir l’heureux propriétaire d’un des appartements du complexe, décoré de deux énormes statues du peintre colombien Fernando Botero, il faudra être prêt à débourser entre 250 000 et 1 000 000 de dollars.

Le difficile équilibre entre politique et business
Le vaste ensemble, construit par la société colombienne d’architectes Arias Serna Saravia, a couté 430 millions de dollars, soit 308 millions d’euros à Donald Trump. Même si le groupe de notre baron prévoit de se développer très prochainement à Toronto, au Canada, il s’agit du premier hôtel ouvert par la chaîne en dehors des Etats-Unis.

Le Président du petit état de 75 640 km2, Ricardo Martinelli, a déclaré : « Je remercie Donald Trump de venir investir au Panama et de donner ainsi aux Panaméens l’opportunité d’accueillir un si grand et majestueux édifice ». Des paroles qui viennent radoucir les relations plutôt tendues entre l’ex-candidat à la Maison-Blanche (lire article : Donald Trump renonce à la présidentielle américaine) et les autorités panaméennes.

En effet, en mars dernier, Donald Trump se plaignait d’avoir vu l’Amérique abandonner le Canal « en échange d’absolument rien » au Panama par le traité Carter-Torrijos. Une tirade lancée par le candidat potentiel pour séduire une frange de l’opinion conservatrice américaine obnubilée par cette question depuis des années, celle-ci dénonçant ce traité signé en 1977 par le président Jimmy Carter, démocrate, et le leader panaméen Omar Torrijos, ayant entrainé le transfert du contrôle du Canal aux autorités panaméennes en décembre 1999.

Mais ces considérations politiques n’empêchent pas aujourd’hui notre baron d’investir dans ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « Dubaï » de l’Amérique latine.