L'indice vedette CAC 40 gagnait 13,03 points à 7489,71, points vers 10H30. Vendredi, il a clôturé en petite hausse de 0,15%, terminant sur un gain hebdomadaire de 0,59%.

La séance parisienne a débuté le regard tourné vers la Chine, où l'indicateur mesurant l'activité manufacturière publié dans la nuit de dimanche à lundi s'est affiché en repli, pour le quatrième mois consécutif.

L'indice des directeurs d'achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s'est établi à 49,3 points, contre 49 en juin: un chiffre supérieur à 50 témoignant d'une expansion de l'activité manufacturière et, en deçà, traduisant une contraction.

Le PMI avait atteint en février 52,6 points, son niveau le plus élevé en une décennie, mais il est depuis en recul. Mais le chiffre de juillet est toutefois supérieur aux prévisions d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg (48,9).

Dans ce contexte, le gouvernement chinois a publié lundi un plan en 20 points pour stimuler la consommation, notamment en soutenant davantage la demande de logements, le secteur de la culture et du tourisme, ainsi que celui de la "consommation verte", comprenant notamment les véhicules électriques.

"Au regard de la force du ralentissement, la Chine pourrait être contrainte d'accélérer les mesures", mais jusqu'ici le gouvernement "semble ne pas vouloir trop en faire", estime Vincent Boy, analyste d'IG France.

Par ailleurs, la semaine s'annonce chargée sur les marchés, avec "de nombreux résultats d'entreprises et des statistiques importantes", ajoute Vincent Boy.

Du côté des indicateurs, parmi les publications de la semaine, l'indice des prix à la consommation (IPC) pour juillet en zone euro est attendu lundi et le nombre des nouvelles offres d'emploi (rapport JOLTS) aux Etats-Unis sera particulièrement scruté mardi.

Au chapitre des résultats d'entreprises, les plus attendus sont ceux d'Amazon et d'Apple jeudi, après Bourse.

Legrand ne convainc pas

Legrand lâchait 1,43% à 89,86 euros vers 10H25. Le fabricant français de matériel électrique a annoncé lundi un relèvement de ses objectifs annuels après un bénéfice net en hausse de 18,8% au premier semestre, en dépit d'"un contexte de marché du bâtiment en retrait".

Vinci en berne

Le géant français du BTP Vinci lâchait 1,09% à 106,68 euros. "Vinci Immobilier n'échappe pas à la crise de l'immobilier", avait déclaré vendredi le PDG du groupe, Xavier Huillard.

Bolloré sanctionné

Le groupe Bolloré a vu ses ventes reculer de 2% au premier semestre, en raison de la baisse du prix du pétrole qu'il transporte, et son bénéfice net a chuté de 80% après les profits exceptionnels engrangés l'année précédente. Son cours de bourse perdait plus de 3% à 5,77 euros.

Atos, les pieds dans le tapis

Atos lâchait plus de 14% à 9,71 euros vers 10H20, durement sanctionné après avoir annoncé vendredi (avant bourse) une perte nette de 600 millions d'euros au premier semestre et la vente de 400 millions d'euros d'actifs supplémentaires. Le marché avait déjà durement réagi vendredi, le titre ayant clôturé en chute de plus de 22% à 11,30 euros.

afp/jh