CORRECTION Merci de bien lire au 9e paragraphe que c'est Matteo Salvini qui a fait de nouvelles déclarations sur le budget italien, et non pas Luigi Di Maio comme indiqué par erreur. Revoici rectifié

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en net recul lundi (-1,10%), ployant sous l'effet de craintes liées à l'économie chinoise et au projet de budget italien.

L'indice CAC 40 a perdu 59,11 points pour clôturer à 5.300,25 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,2 milliards d'euros. Vendredi, il avait fini en recul de 0,95%.

La cote Parisienne a ouvert en légère baisse et a accentué son recul au fil de la journée.

"Le marché a subi un ensemble de facteurs très négatifs, qui a fait que, finalement, aucun secteur n'a résisté à la pression baissière", a commenté auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué chez Diamant bleu Gestion.

Les opérateurs se sont notamment inquiétés au sujet de la Chine, après que la banque centrale chinoise a annoncé dimanche des mesures de relance monétaire.

"Les investisseurs ont considéré qu'il s'agissait de la preuve d'un ralentissement économique du pays plus important que prévu", a expliqué M. Larrouturou.

Les acteurs de marché se sont également montrés peu enclins à prendre des risques en raison de nouvelles craintes quant à la trajectoire budgétaire de l'Italie et ses relations avec l'Union européenne.

"Les investisseurs ne savent pas si la proposition de budget italien sera acceptée par l'UE, ils craignent qu'elle soit refusée et que la tension s'accentue encore entre les deux acteurs", a décrit M. Larrouturou.

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a prévenu que son gouvernement populiste ne ferait "pas marche arrière" sur son projet de budget. Il a également dénoncé la "manoeuvre des spéculateurs" sur les marchés qui, selon lui, "misent sur la faillite du pays pour s'acheter au rabais les entreprises saines" italiennes.

Par ailleurs, les investisseurs étaient incités à la prudence par les taux d'emprunts américains qui ont nettement progressé la semaine dernière.

Le taux de chômage américain, qui s'est élevé à 3,7% en septembre, son plus bas niveau en 48 ans, a conforté l'idée que la banque centrale américaine va continuer à relever ses taux.

L'ensemble du CAC 40 dans le rouge

Les investisseurs redoutent qu'une remontée des taux très rapide aux États-Unis freine la croissance, ce qui a provoqué la semaine dernière un mouvement de tension sur les taux d'emprunts obligataires qui s'est répercuté sur les marchés actions.

Côté indicateurs, la production industrielle allemande a poursuivi son repli en août et en France, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,5% au troisième trimestre, selon la Banque de France, qui a relevé son estimation de 0,1 point de pourcentage.

Sur le tableau des valeurs, tous les titres du CAC 40 ont terminé en terrain négatif.

Les valeurs bancaires se sont repliées en raison des inquiétudes autour de l'Italie. Société Générale a perdu 1,40% à 36,30 euros, Crédit Agricole 1,79% à 12,38 euros et BNP Paribas 1,35% à 51,15 euros.

AB Science a bondi de 19,77% à 4,73 euros, propulsé par la publication d'une étude universitaire internationale accréditant le potentiel de sa molécule phare, le masitinib, pour traiter la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Les titres pétroliers ont reculé dans le sillage des cours du pétrole. Total a lâché 1,96% à 54,05 euros, TechnipFMC 2,28% à 25,71 euros, Nexans 1,76% à 25,08 euros et Vallourec 3,62% à 4,87 euros.

Les valeurs technologiques ont perdu du terrain, dans le sillage de leurs homologues américaines. STMicroelectronics a cédé 1,48% à 14,97 euros et Soitec 4,41% à 57,50 euros.

Air France-KLM a perdu 0,57% à 8,39 euros, malgré une hausse de 2,7% du nombre de passagers transportés en septembre, grâce aux Amériques et notamment l'Amérique Latine.

ADP a baissé de 2,62% à 185,70 euros. Le PDG du groupe a estimé lundi que le gouvernement n'avait pas fermé la porte aux investisseurs étrangers pour la prochaine privatisation de l'entreprise gestionnaire d'aéroports, dont ceux de Paris.

vac/soe/LyS