Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en baisse de 0,41% après les premiers échanges mardi, attendant le comportement des actions américaines après trois jours de fermeture et au lendemain d'une forte hausse.

A 09H35 (07H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 20,93 points à 5.032,72 points. La veille, il avait progressé de 1,79%.

"La question du jour: +comment vont se comporter les marchés américains après les deux dernières séances de la semaine dernière?+", explique Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC.

Les deux dernières séances de Wall Street ont été marquées par de fortes prises de bénéfices sur les valeurs technologiques, grandes gagnantes du rebond des marchés. Le mouvement avait brisé l'élan en Europe, dont les places avaient terminé à chaque fois en baisse malgré de forts gains en séance.

Le CAC 40, comme les autres Bourses européennes, a profité du repos américain lundi, jour férié, pour engranger des gains.

"Il n'est pas impossible que la baisse soit terminée à très court terme mais il est également possible de s'attendre à des répliques dans les jours et les semaines à venir" note M. Le Liboux. Selon lui, "l'épisode de la semaine dernière a montré qu'il existait des fragilités sur le marché américains", notamment "des Paris haussiers hasardeux".

Les interrogations sur la valeur des actions technologiques ont entraîné un début de rotation sectorielle, avec un retour sur le devant des valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture et qui ont été très touchées par la crise depuis début novembre.

Encore mardi, l'automobile avec Renault (+1,15 à 25, 16 euros) et Peugeot (+0,52% à 15,60 euros), occupait le haut de l'indice alors que les entreprises technologiques étaient à la peine, comme Capgemini (-1,48% à 116,60 euros).

Plongeon d'Europcar

Parmi les indicateurs de la journée, en France, le rebond du produit intérieur au troisième trimestre a été revu à la baisse par l'Insee, mais par un effet mécanique en raison du repli moindre au deuxième trimestre. Les destructions d'emplois nettes au deuxième trimestre ont été plus importantes que dans la première estimation de l'Insee.

Le taux de chômage s'établirait "autour de 9,5%" de la population active fin 2020, soit 2,4 points de plus que mi-2020 a également écrit l'institut dans son point de conjoncture.

Pour Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque, le principal catalyseur des marchés, outre la tech américaine, sera la réunion de la Banque centrale européenne jeudi.

"Il ne fait pas de doutes qu'elle soit condamnée à adopter un ton beaucoup plus accommodant que prévu", analyse-t-il.

Europcar s'effondrait de 28,74% à 0,87 euros. Le loueur de voitures en difficulté, victime de la chute du tourisme provoquée par la crise sanitaire, a annoncé lundi vouloir "engager des discussions en vue de procéder à une restructuration financière".

Interpafums gagnait 1,10% à 41,45 euros. Le groupe prévoit une reprise d'activité pour la fin 2020 mais a dévoilé un bénéfice net amputé des deux tiers au premier semestre 2020.

Le laboratoire Sanofi a publié des données qu'il juge encourageantes pour les patients adultes et adolescents souffrant d'asthme sévère traités par son médicament phare Dupixent (dupilumab), a-t-il indiqué mardi. Il progressait de 0,40% à 85,87 euros.

Le spécialiste franco-autrichien des vaccins Valneva (+2,02% à 5,04 euros), a annoncé le début de son étude clinique de phase 3 pour son candidat vaccin contre le chikungunya.

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