* En Europe, le CAC 40 a perdu 0,3%
    * La Bourse de Milan a cédé 1,6%, suspense sur le sort de Draghi
    * Wall Street dans le vert à mi-séance, le Nasdaq soutenu par Netflix
    * Nouvelles inquiétudes sur les objectifs territoriaux de Moscou en Ukraine
    * Décision de la BCE sur ses taux attendue jeudi

    par Juliette Portala
    20 juillet (Reuters) - Les Bourses européennes ont clôturé dans le rouge
mercredi en raison des préoccupations liées à l'approvisionnement du Vieux
continent en gaz russe, à l'évolution de la guerre en Ukraine et à la crise
politique en Italie.
    À Paris, le CAC 40         a terminé en baisse de 0,27% à 6.184,66 points.
Le Footsie britannique         a reculé de son côté de 0,44% et le Dax allemand
         a cédé 0,2%.     
    L'indice EuroStoxx 50             0,06%, le FTSEurofirst 300          0,32%
et le Stoxx 600          0,21%.
    Les Bourses européennes profitaient encore dans la matinée d'une information
de Reuters sur la reprise prévue jeudi des flux de gaz russe passant par le Nord
Stream 1 mais la proposition de Bruxelles faite aux pays de l'Union européenne
de réduire temporairement leur consommation de gaz face aux craintes d'un arrêt
des livraisons de la Russie a jeté un froid.             
                        
    Les déclarations offensives du ministre russe des Affaires étrangères sur
les nouveaux objectifs territoriaux de Moscou en Ukraine ont par ailleurs
renforcé la perspective d'une guerre encore plus longue, avec les répercussions
économiques que cela implique.             
    "Les craintes semblent refaire surface au sujet de l'approvisionnement en
gaz de l'Europe et de la possibilité d'une profonde récession dans la région. Ce
sentiment négatif a permis aux valeurs refuges de reprendre le dessus", a
déclaré Stuart Cole, macroéconomiste en chef chez Equiti Capital.
    Autre facteur d'incertitude, le président du Conseil italien Mario Draghi
affronte un vote de confiance des sénateurs, laissant ainsi toujours planer la
menace d'une démission de l'ancien patron de la Banque centrale européenne. Le
résultat du vote est attendu vers 17h30 GMT.                             
    La Bourse de Milan          a sous-performé les autres grands indices
européens en perdant 1,6%.
    
    VALEURS
    En Bourse, Carrefour           a gagné 0,68% à la faveur de la cession de
60% de son activité à Taïwan à Uni-President          .             
    À Amsterdam, la société de livraison de repas Just Eat Takeaway           a
bondi de 9,07% après l'annonce de la suppression de 390 emplois en France, ce
qui devrait étayer la confiance des investisseurs dans l'évolution du groupe
vers la rentabilité, selon Andrew Porteous, analyste chez HSBC.
    Grand perdant de l'indice AEX       , le fabricant néerlandais de peintures
et de revêtements AkzoNobel           a cédé 1,36% après avoir fait état d'un
bénéfice trimestriel plus faible que prévu.             
    En Allemagne, Uniper           s'est octroyé 12,69% en réaction à des
informations selon lesquelles l'Etat allemand prévoit de prendre une
participation de 30% au capital du fournisseur d'énergie et de l'autoriser à
répercuter certains coûts sur ses clients.             
        
    À WALL STREET 
    Au moment de la clôture européenne, la Bourse de New York était en hausse
soutenue par des résultats d'entreprises: l'indice Dow Jones        prenait
0,13%, le Standard & Poor's 500        0,67% et le Nasdaq         1,61%.
    Netflix          grimpait de 5,5% après avoir dit tabler sur un redressement
du nombre d'abonnés sur sa plate-forme de streaming pour le trimestre en cours.
             Les autres géants du numérique comme Apple          et Meta
         prenaient 1,43% et 2,8% respectivement.
    "À l'heure actuelle, les investisseurs semblent plus disposés à récompenser
qu'à punir, le sentiment des traders étant déjà empreint de pessimisme", a
déclaré Steve Sosnick, stratège chez Interactive Brokers.  
    
    LES INDICATEURS DU JOUR 
    Au chapitre macroéconomique, la hausse des prix à la consommation au
Royaume-Uni atteint 9,4% sur un an en juin, un plus haut depuis 1982, montrent
les statistiques officielles.             
    Eux États-Unis, les reventes de logements ont baissé en juin pour le
cinquième mois consécutif, à 5,12 millions, un plus bas depuis deux ans en
raison des prix immobiliers record et de la remontée rapide des taux d'intérêt.
            
    
    CHANGES
    Sur le marché des changes, l'euro recule de 0,15% à 1,0209 dollar face aux
craintes d'une grave crise de l'énergie en Europe.       
    La monnaie unique a pris plus de 3% sur les quatre dernières séances à la
perspective d'une hausse de taux plus importante que prévu de la Banque centrale
européenne (BCE) jeudi.
    Le dollar reprend 0,12% face à un panier de devises internationales.       
    
    TAUX
    Du côté de l'obligataire, le taux du BTP à dix ans             a fini en
hausse autour de 3,49%, les acteurs du marché craignant la démission de Mario
Draghi de son poste de président du Conseil s'il n'obtient pas la confiance des
parlementaires italiens.             
    Le rendement du Bund allemand à dix ans             a fini en baisse
d'environ deux points de base à 1,25%. 
    Aux États-Unis, le dix ans             grappille un point de base à 3,034%. 
    
    PÉTROLE
    Les cours du pétrole reculent, les données de l'Agence américaine
d'information sur l'énergie ayant montré une baisse de la demande d'essence la
semaine. 
    Le baril de Brent         cède 0,49% à 106,82 dollars le baril et celui du
brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI)        0,67% à 103,52
dollars.
    
    À SUIVRE JEUDI :             
    Les gouverneurs de la BCE doivent se réunir à Francfort et décider de
l'ampleur du relèvement des taux d'intérêt de l'institution face à l'inflation
record en zone euro.
    

 (Rédigé par Juliette Portala, édité par Laetitia Volga)