VALENCE, Espagne - L'Aquarius, navire humanitaire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), est arrivé dimanche dans le port espagnol de Valence où ont débarqué les migrants qu'il a secourus et à qui l'Italie et Malte avaient refusé d'ouvrir leurs ports.

Face au refus des autorités de Rome et La Valette de les prendre en charge, le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sanchez a accepté lundi de les accueillir dans le port de Valence, sur la côte est de la péninsule ibérique.

Avant l'Aquarius, deux autres navires appartenant au même convoi étaient parvenus dimanche dans le port espagnol. A eux trois, ils transportaient 629 migrants, dont 123 mineurs non accompagnés, tous récupérés au large des côtes libyennes.

Les migrants ont été accueillis par des responsables locaux et par les services de la police espagnole qui ont commencé à recueillir leurs identités et des informations personnelles.

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BERLIN - Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer estime que le contentieux qui oppose son parti, la CSU appartenant à la coalition gouvernementale en Allemagne, et la chancelière Angela Merkel à propos des migrants était grave mais qu'il pouvait être surmonté.

L'Union chrétienne sociale, branche bavaroise de l'Union chrétienne démocrate (CDU) de Merkel, a décidé lundi d'adopter un projet imaginé par Seehofer visant à refouler les migrants déjà enregistrés dans d'autres pays de l'Union européenne.

Angela Merkel s'oppose à cette initiative unilatérale contraire à la politique libérale qu'elle a menée à l'égard des réfugiés depuis 2015 et qui est de nature à affaiblir son pouvoir de chef du gouvernement.

Ce contentieux est susceptible de provoquer une importante ligne de fracture dans la coalition gouvernementale et de remettre en cause le système de libre circulation des personnes à l'intérieur de l'espace Schengen.

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BOGOTA - Les Colombiens votent aujourd'hui pour le second tour de l'élection présidentielle, dimanche.

Le favori du scrutin, le candidat de droite Ivan Duque, 41 ans, a promis de revoir l'accord de paix conclu avec les Farc, qu'il juge trop favorable aux anciens guérilleros marxistes.

Avec son parti, le Centre démocratique, Ivan Duque veut notamment revenir sur l'amnistie accordée aux chefs des Farc qui ont commis des crimes et veut les empêcher de participer à la vie politique tant qu'ils n'auront pas été jugés.

Face à Duque, le candidat de la gauche radicale Gustavo Petro, 58 ans, a reconnu les "insuffisances" de l'accord de paix mais a promis de ne pas y toucher.

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KABOUL- Les taliban sont intervenus dimanche dans plusieurs villes d'Afghanistan pour participer aux festivités de l'Aïd el Fitr, marquant la fin du mois du ramadan, et ont annoncé qu'ils excluaient une prolongation de la trêve de trois jours conclue avec le gouvernement.

Le président afghan Ashraf Ghani a annoncé qu'il voulait prolonger le cessez-le-feu proposé par le gouvernement samedi et a appelé les insurgés islamistes à faire de même.

Cette main tendue a été accueillie par un refus des taliban dont le porte-parole Zabihullah Mujahid a annoncé qu'il n'y avait aucune intention de prolonger cette pause dans les combats. "Nos opérations normales reprennent demain (lundi)", a-t-il annoncé.

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PRESPES, Grèce - Les ministres grec et macédonien des Affaires étrangères ont signé dimanche l'accord conclu cette semaine pour mettre fin au contentieux sur le nom de l'ancienne république yougoslave en présence de leurs Premiers ministres respectifs.

Suivant les termes de l'accord, l'ancienne république de la Fédération de Yougoslavie portera le nom de "République de Macédoine du Nord".

La cérémonie était organisée dans la région de Prepès, dans le nord de la Grèce, au lendemain de l'échec d'une motion de censure qui visait Alexis Tsipras accusé par l'opposition et par une partie de l'opinion publique d'avoir fait trop de concessions.

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SEOUL - La Corée et les Etats-Unis devraient annoncer la semaine prochaine qu'ils suspendent les exercices militaires à grande échelle qu'ils avaient l'habitude d'organiser ensemble, rapporte dimanche Yonhap.

Citant une source gouvernementale, l'agence de presse sud-coréenne précise que les exercices reprendront s'il apparaît que le régime de Pyongyang n'honore pas sa promesse de mettre fin à ses activités nucléaires.

La suspension ne devrait concerner que les manoeuvres de grande ampleur et non les entraînements militaires de routine, précise l'agence citant des sources gouvernementales anonymes.

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PARIS - Les actionnaires de Renault ont approuvé à une courte majorité la rémunération de 7,4 millions d'euros du PDG Carlos Ghosn au titre de l'année 2017, évitant de justesse une crise à la tête du groupe automobile alors que celui-ci explore les moyens de renforcer ses liens avec son partenaire Nissan.

L'assemblée générale, qui a également octroyé à Carlos Ghosn un nouveau mandat de quatre ans, s'est prononcée à 56,5% en faveur de son enveloppe de rémunération au titre de l'an dernier, qui s'ajoute aux 9,2 millions d'euros touchés au titre de ses fonctions chez Nissan.

Le PDG, dont les éléments de salaire avaient été rejetés par l'AG en 2016 puis validés l'année suivante, a accepté de réduire de 30% environ sa rémunération pour 2018 afin de s'assurer le soutien de l'Etat français à son renouvellement.

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PARIS - La ministre de la Santé Agnès Buzyn annonce que le gouvernement étudiait le moyen de clarifier la loi pour empêcher la prolifération récente de boutiques qui vendent des dérivés de cannabis.

"Ces coffee shops se sont ouverts sur une zone grise du droit", a-t-elle dit lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Il va falloir qu'on revoie la législation et voir comment on met de l'ordre dans tout cela", a-t-elle ajouté, en précisant que les services du ministère de la Santé travaillaient pour cela avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes à Bercy.

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PARIS - L'ancien PDG de Carrefour aurait dû renoncer à la totalité de ses indemnités de départ, déclare le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a appelé l'Afep et le Medef à mieux faire respecter les règles de leur code de bonne conduite sur les rémunérations des dirigeants d'entreprise.

"Quand on a échoué, on s'en va sans gloriole. Il a 500.000 euros de retraite par an, 40.000 euros de retraite par mois, je pense que ça suffit et il aurait dû renoncer à son package de sortie de 13 millions d'euros, à la totalité, pas uniquement quatre millions", a-t-il dit sur France 3.

L'ex-PDG de Carrefour Georges Plassat a renoncé samedi à une partie de indemnités de départ après le tollé sur le montant de celles-ci, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jugeant leur niveau "incompréhensible et choquant" au vu de la "situation dégradée" dans laquelle les anciens dirigeants ont laissé le groupe.