Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

CONJONCTURE: Une perte cumulée de 22.000 milliards de dollars (19,5 000 milliards de francs suisses) pour le PIB mondial: la pandémie va laisser des traces pendant longtemps sur l'économie mondiale même si la vaccination accélérée laisse espérer une croissance plus forte que prévu cette année, a prévenu le Fonds monétaire international. Ce nombre gigantesque a été calculé à partir des estimations faites avant la pandémie pour les années à venir, a expliqué Gita Gopinath, l'économiste en chef lors d'une conférence de presse pour présenter les dernières prévisions mondiale. Cette perte est "substantielle", a-t-elle commenté.

CONJONCTURE: Les économistes de Swiss Life Asset Management se montrent un peu plus optimistes quant à l'évolution de l'économie helvétique cette année. Tablant désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse de 3,5%, contre 3,2% jusqu'alors, ils anticipent dans le courant de 2021 un retour au niveau affiché avant l'éclatement de la crise sanitaire. L'an prochain le PIB de la Suisse devrait gagner 2,2%, a déclaré le chef économiste du gestionnaire d'actifs de Swiss Life, Marc Brütsch, dans le cadre d'une conférence vidéo. Selon l'expert, l'économie helvétique devrait toutefois encore afficher une phase de stagnation durant le premier trimestre de cette année, conséquence des mesures actuellement mises en oeuvre pour endiguer la pandémie de Covid-19.

BANQUES: UBS a tiré profit de la volatilité des marchés financiers induite par la crise pandémique pour nettement accroître ses résultats en 2020. Le nouveau patron, Ralph Hamers, veut avancer dans la numérisation des activités du groupe bancaire, que ce soit dans la banque de détail en Suisse, la gestion de fortune ou la banque d'affaires. "L'année a été difficile, que ce soit pour nos clients, pour nos collègues ou pour nos collectivités. Ces résultats en sont d'autant plus gratifiants", a estimé le directeur général qui a pris en novembre 2020 les rênes d'UBS, succédant à Sergio Ermotti.

BANQUES: Le nouveau directeur général d'UBS, Ralph Hamers, a "bon espoir" de ne pas être entaché par l'enquête sur la banque ING pour blanchiment d'argent lancée par les autorités néerlandaises. M. Hamers avait précédemment dirigé le groupe bancaire amstellodamois. "J'ai toujours agi au mieux de mes connaissances et de bonne foi chez ING, raison pour laquelle j'ai bon espoir que l'enquête se termine bien", a dit Ralph Hamers dans un entretien à la radio publique alémanique SRF. Ce dernier s'est déclaré prêt à coopérer avec les autorités de son pays d'origine.

PHARMA: Le géant pharmaceutique Novartis a engrangé l'année dernière un chiffre d'affaires de 48,66 milliards de dollars - en hausse de 3% sur un an - et plafonne pour l'heure à 5% la poussée de croissance attendue pour 2021. L'impact de la pandémie, devisé à deux ou trois points de base sur la performance 2020, explique également la relative timidité de la feuille de route à court terme. La direction a laissé entendre qu'elle relèverait la barre en cours d'exercice si elle venait à constater la normalisation attendue du rythme des prescriptions notamment.

PRÉVOYANCE PROFESSIONNELLE: Les caisses de pension suisses se sont bien rétablies de la crise pandémique, essentiellement grâce au dernier trimestre de l'année dernière. Au terme de 2020, elles ont réussi à compenser la perte du degré de couverture due au coronavirus et à constituer de nouvelles réserves de fluctuation par comparaison avec 2019, selon le moniteur des fonds de pension de Swisscanto. Au final, en 2020, les institutions de prévoyance sont parvenues à un rendement évalué à 3,59%, lequel s'est même hissé à 4,45% pour le seul quatrième trimestre. A l'exception des matières premières et des obligations mondiales, toutes les catégories d'actifs ont contribué de manière positive sur l'ensemble de l'exercice. L'étude précise que le rendement affiché au quatrième trimestre a permis à la plupart des caisses de terminer l'année 2020 en zone positive.

LUXE: La marque horlogère Hublot, une filiale du groupe LVMH, anticipe cette année une croissance à deux chiffres de ses ventes après une année 2020 "difficile" à cause de la pandémie de coronavirus. Un renforcement de sa position en Chine continentale, une meilleure mise en valeur des aspects techniques de la marque et l'e-commerce devraient notamment soutenir la marche des affaires. "Il s'agira d'une croissance mécanique au-delà de 10%", a fait remarquer à AWP le directeur général, Ricardo Guadalupe, en marge du salon numérique "LVMH watch week" se tenant du 25 au 29 janvier. Après un repli des ventes en 2020, causé par l'interruption de la production, la fermeture des boutiques et la quasi absence de touristes, le patron de la maison nyonnaise s'attend à ce que 2021 se déroule sous de meilleures auspices.

ASSURANCES: L'assureur en ligne Smile, qui fait partie du groupe Helvetia, a franchi en janvier la barre des 150'000 clients, a-t-il indiqué. L'assureur poursuit ainsi sa progression, profitant notamment de l'accélération liée à la pandémie du coronavirus et à ses conséquences. Pour conclure une assurance, les clients recourent de plus en plus à internet.

ASSURANCES: Bâloise adapte ses taux de conversion dans la prévoyance professionnelle vu la faiblesse persistante des taux d'intérêt, selon un communiqué. Elle le fera par paliers d'ici 2023. Le communiqué explique que pour atteindre cet objectif, l'assureur "appliquera comme par le passé le modèle dit du 'splitting', lequel consiste à calculer la rente de vieillesse sur la base d'une séparation transparente entre l'avoir de vieillesse résultant des cotisations d'épargne obligatoires et celui résultant des cotisations d'épargne surobligatoires".

awp