Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

DEVISES: La forte appréciation du franc face à l'euro, qui est passé la veille sous la parité avec la monnaie unique européenne, ne représente pas un danger pour l'économie helvétique et la Banque nationale suisse (BNS) ne devrait pas agir de sitôt sur les taux d'intérêt, estime une étude de Credit Suisse. Après avoir atteint lundi un plancher à 0,9969 franc pour un euro, la paire de devises se relâchait mardi matin et s'échangeait à 1,0108 EUR/CHF.

CONFLIT EN UKRAINE: Plusieurs entreprises suisses ont suspendu leurs activités en Russie, en raison de la guerre lancée par le président russe contre l'Ukraine. Des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement, mais également des craintes concernant la réputation ont poussé les sociétés à la prudence, même si certaines ont préféré maintenir leurs affaires dans le pays pour le moment.

CHOCOLAT: Lindt & Sprüngli affiche sur l'exercice 2021 une rentabilité éclatante. Les gains ont progressé de manière nettement plus marquée que les recettes, dévoilées en janvier déjà. La direction a revu à la hausse ses objectifs de croissance à moyen terme. Le chocolatier industriel a dégagé un excédent d'exploitation (Ebit) de 644,9 millions de francs suisses, enrobé de plus de moitié sur un an et à la faveur d'une marge élargie de 3,6 points de pourcentage à 14,1%. Le bénéfice net a suivi la même trajectoire pour s'établir à 490,5 millions, a annoncé le groupe établi à Kilchberg.

CONFLIT: Lindt & Sprüngli ne prévoit pour l'heure pas de baisser le rideau de ses boutiques en Russie, nonobstant l'agression de l'Ukraine par Moscou. "Nous observons cependant naturellement toutes les sanctions adoptées", a assuré en conférence de presse le directeur général (CEO) Dieter Weisskopf. Le chocolatier industriel dispose au pays des tsars de huit échoppes en nom propre et y réalise moins de 1% de son chiffre d'affaires.

TRANSPORT AÉRIEN: La société Flughafen Zürich a réduit sa perte en 2021, année toujours marquée par la pandémie. L'exploitant du tarmac de Kloten a profité du rebond de la fréquentation au second semestre, qui lui a permis de se rapprocher de l'équilibre, et s'attend à revenir dans les chiffres noirs dès cette année. Flughafen Zürich a bouclé l'année écoulée sur une perte nette de 10,1 millions de francs suisses, après un déficit de 69,1 millions en 2020, écrit l'entreprise dans un communiqué.

MÉTAUX PRÉCIEUX: L'or, valeur refuge par excellence, bondissait de nouveau mardi face aux inquiétudes soulevées par la guerre en Ukraine. Le prix de l'once de métal jaune se négociait à un plus haut depuis août 2020, qui avait représenté un record absolu. Vers 11h45, l'once de métal précieux se négociait à 2005,99 dollars, en hausse de 0,39%, après un pic à 2020 dollars dans la matinée.

ALIMENTATION: Le directeur général (CEO) de Nestlé, Ulf Mark Schneider, a perçu l'an dernier une rémunération totale de 9,93 millions de francs suisses, contre 10,07 millions en 2020. Le salaire du patron du géant alimentaire a notamment vu ses bonus à court terme en espèces et en actions passer sous la barre des 2 millions de francs suisses chacun, d'après le rapport de rémunération de Nestlé.

PHARMA: Le groupe australien CSL, via sa filiale helvétique CSL Behring, a réalisé "avec succès" son opération de rachat du laboratoire saint-gallois Vifor, dont il détient désormais 74% de toutes les actions cotées, ont-ils annoncé. L'acquéreur a renoncé à l'objectif d'une part de 80%, mais la période de délai supplémentaire de dix jours commencera bien mercredi, ont précisé les deux entreprises dans un communiqué conjoint.

CONFLIT: Le géant pétrolier britannique Shell a annoncé son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine. Dans un communiqué, Shell a précisé que, "comme premier pas immédiat, le groupe va arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe" et va "fermer ses stations-services, ainsi que ses activités de carburants pour l'aviation et lubrifiants en Russie".

BIOTECH: Dengue, virus Ebola ou encore tuberculose: Moderna, la biotech à l'origine de l'un des premiers sérums contre le Covid-19, veut s'atteler à développer des vaccins contre 15 virus et bactéries émergents ou négligés, pour limiter les risques d'une nouvelle pandémie. La biotech américaine, fondée et dirigée par le Français Stéphane Bancel et spécialiste de la technologie innovante de l'ARN messager, travaille déjà sur des vaccins à ARN contre certains virus, comme le VIH et Zika. Désormais, elle veut cibler les 15 agents pathogènes identifiés comme les plus grands risques de santé publique par l'Organisation mondiale de la santé et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), a-t-elle annoncé. CEPI avait de son côté annoncé l'an dernier un projet de 3,5 milliards de dollars pour accélérer le développement de nouveaux vaccins.

awp