Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

E-COMMERCE: Le commerce en ligne a poursuivi son essor en Suisse en 2019. Au total, près de 10 milliards de francs suisses ont été dépensés, un montant en hausse de 8,2% sur un an. L'exercice 2020 promet de battre des records, le coronavirus ayant encouragé beaucoup de consommateurs à se tourner vers la vente en ligne, selon une étude de la Haute école du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) et de Datatrans. Quant au commerce de détail dans son ensemble, y compris les magasins stationnaires, il n'a que grapillé 0,3% l'année dernière.

FISCALITÉ: La compétitivité de la Suisse au niveau de la fiscalité est bonne. Grâce à la réforme de l'imposition des entreprises, le taux s'est réduit l'année dernière, de sorte que le pays est bien positionné en comparaison internationale, selon une étude de KPMG. En moyenne, les taux d'imposition ont diminué d'environ deux points de pourcentage, passant de 17,1 à 15,1%. Ce repli est à mettre sur le compte de la réforme sur l'imposition des entreprises, expliquent les auteurs du Swiss Tax Report 2020, qui compare 130 pays, dont la Suisse et ses 26 cantons. Le canton de Genève a ainsi fait passer son taux de 24% à 14% et celui de Fribourg de 20% à 14% dans le contexte de cette réforme.

TRANSPORTS: Face à la désaffection des transports en commun durant la pandémie, d'autres moyens de transport ont gagné du terrain. A vélo, en voiture ou à pied, les Suisses ont cherché des moyens individuels lors de leurs déplacements pour le travail ou les loisirs. Le changement pourrait durablement affecter le secteur des transports publics. La réaction au défi sanitaire a été rapide, à en croire les résultats d'une étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), qui a analysé les déplacements de plusieurs milliers de personnes. "Les participants se sont principalement tournés vers la voiture, si le trajet était nécessaire, et vers le travail à domicile", note Christopher Tchervenkov, co-auteur de l'étude. "L'utilisation des transports publics a diminué de façon spectaculaire et celle du vélo a augmenté", ajoute-t-il.

TRANSPORT AÉRIEN: Easyjet "ne remet pas en question son implantation en Suisse", alors que la compagnie aérienne britannique envisage de supprimer 700 postes de pilotes et de fermer trois bases au Royaume-Uni dans le cadre de son plan de restructuration. "Il est encore trop tôt pour commenter dans le détail l'impact des négociations qui viennent de débuter au Royaume-Uni et en Allemagne", a indiqué à AWP un porte-parole de la compagnie à bas coûts.

CONJONCTURE: La hausse du nombre de chômeurs a nettement ralenti en Allemagne en juin, après deux mois de très forte hausse, portant le taux de chômage à 6,4% et semblant indiquer que le pire de l'impact du coronavirus est passé. Il a progressé de 69.000 en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit une hausse de 0,1% sur un mois, selon l'Agence nationale pour l'emploi.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, rappelle près de 2,2 millions de véhicules dans le monde, dont 40'000 en Suisse, pour régler un problème de ceinture de sécurité sur dix de ses modèles. Sont concernés les modèles S60, S60L, S60CC, V60, V60CC, V70, XC70, S80 et S80L ainsi que son luxueux SUV XC60 - tous produits entre 2006 et 2019 - a indiqué le groupe dans un communiqué à l'AFP.

RÉSEAUX SOCIAUX: Adidas, Puma, Coca-Cola, Starbucks, Unilever (propriétaire de Lipton ou Magnum), Ford... Pas un jour sans qu'une grande marque ne suspende ses publicités sur Facebook, touchant ainsi au coeur de son modèle économique, même si l'impact à long terme du mouvement reste incertain. Plus de 400 entreprises avaient rejoint mercredi le mouvement #stophateforprofit qui demande de suspendre en juillet toute publicité sur Facebook et sur la plate-forme soeur Instagram, et appliquaient pour certaines d'entre elles la même décision à tous les réseaux sociaux.

AÉRONAUTIQUE: Les oppositions politiques sont montées au créneau mercredi pour dénoncer les milliers de suppressions de postes déjà annoncées chez Airbus ou qui le seront prochainement chez Air France, certains demandant même au gouvernement de les empêcher. Interdire les licenciements chez Airbus, "ça n'est pas du tout irréaliste, c'est vos impôts qui financent des licenciements, vous trouvez ça logique?", s'est indigné le secrétaire national d'EELV Julien Bayou sur France Inter.

RESTAURATION: Le groupe britannique SSP, propriétaire de chaînes de restauration rapide comme Upper Crust et Caffè Ritazza, très présent dans les aéroports et gares, envisage de supprimer jusqu'à 5000 emplois au Royaume-Uni à cause des ravages de la pandémie sur le secteur des transports. Dans un communiqué mercredi, il fait valoir que l'impact du nouveau coronavirus sur le trafic aérien ou ferroviaire est "sans précédent" et s'est traduit par "la fermeture de presque tous (ses) sites au Royaume-Uni".

awp