Wall Street enchaîne les records -porté par la thématique désormais unique et hégémonique de 'l'IA'- et se moque complètement de la trajectoire des rendements obligataires... postulant qu'ils ont nécessairement vocation à se détendre en 2024.

Donc, voici 4éme record consécutif pour le S&P500 qui flirte avec 4.900 (il dépasse déjà l'objectif 2024 formulé à l'entame du T4 2023) et de 5 pour le Nasdaq-100 (+1,3% vers 17.630).
Le voici caracolant bien au-delà des 17.500 (prévus pour fin 2024), il y a 3 mois et demi, quand il affichait 14.500, soit un gain de +20% sur 15 mois, basé sur des anticipations de baisses de taux agressives.

Mais le rendement des Treasuries à dix ans stagne ce soir vers 4,145% alors que la probabilité d'une baisse de taux en mars tombe à 45% (consensus de marché) et cela devrait encore chuter au vu de la vigueur de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis (PMI): selon S&P Global, la croissance s'accélère en janvier puisque le PMI composite ressort à 52,3 en estimation flash, un plus haut de sept mois, après 50,9 pour le mois précédent.

'L'expansion a été soutenue par les prestataires de services, tandis que les fabricants ont continué d'observer une chute de leur production sur fond de problèmes d'approvisionnement s'intensifiant', précise S&P Global.

Il y avait également des chiffres en Europe ce matin et ils restent aux antipodes des 'stats US': l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro s'est établi à 47,9 en janvier, mettant ainsi en évidence une baisse de l'activité des entreprises privées de la région pour un huitième mois consécutif.

L'indice s'est cependant redressé par rapport à décembre 2023 (47,6) mais reste très loin du niveau d'expansion (50,1).

Et cela ne s'arrange pas dans l'Hexagone: l'indice PMI composite HCOB est passé de 44,8 en décembre à 44,2 en janvier (estimation 'flash') affichant un plus bas de quatre mois et soulignant la forte contraction de l'activité globale dans le pays.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la région, se détend de -1,5Pt vers 2,332% (cela reste proche des plus mauvais niveaux depuis 6 semaines) à la veille des annonces très attendues de la BCE.

Nos OAT piétinent vers 2,842% (-0,5Pt), les BTP italiens s'en sortent mieux avec -3Pts à 3,894%.

Sur les marchés pétroliers, le cours du baril de Brent se stabilise à 79,80 dollars le baril.
Un petit souci en moins (au-delà de 80$, une accélération vers 87$ était à craindre) mais le BCE nous livrera demain ses anticipations d'inflation et elle est très attendue sur la croissance, et sa volonté de la préserver alors que le PIB de l'Eurozone est déjà négatif.

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