Malgré des chiffres plutôt en-deçà des attentes, c'est une nouvelle journée de tension sur les marchés obligataires de part et d'autre de l'Atlantique.
Fitch Ratings s'attend désormais à une croissance du PIB mondial de 6,1% en 2021, révisée à la hausse par rapport à 5,3%, avec une accélération plus marquée que prévu aux Etats Unis (+6,5%).

Les investisseurs retiendront surtout que les taux longs US ont battu ce mercredi un nouveau record annuel le '10 ans' (1,675% au plus haut, 1,656% ce soir) et de 2,435% sur le '30 ans' alors que la Réserve fédérale américaine va dévoiler les éléments de sa politique monétaire à 19h00 (heure de Paris).

Elle devrait, selon les anticipations du marché, maintenir son approche particulièrement accommodante mais toute allusion à une valorisation élevée des marchés ou à une vigilance en cas d'accélération de l'inflation pourrait doucher les indices boursiers, ce qui serait malvenu à 48H de la séance cruciale des '4 sorcière' qui se déroulera ce vendredi et couronnera un des meilleurs trimestres boursiers du 21ème siècle.

'Jerome Powell devrait également répéter que la Fed n'est pas particulièrement inquiète de la hausse transitoire de l'inflation', ajoute le stratégiste.
Le 'chiffre du jour' fut a priori décevant: le chiffre des mises en chantier de logement à plongé de 10,3% en données CVS le mois dernier aux États-Unis, à 1.421.000 en rythme annualisé, un niveau largement inférieur au consensus.

Le nombre de permis de construire de logement, censé préfigurer les mises en chantier futures, a chuté dans les mêmes proportions, de 10,8% à 1.682.000 en février, manquant là aussi sensiblement l'estimation moyenne des économistes.

Difficile de ne pas y voir une des conséquences des intempéries qui ont paralysé une large portion des Etats Unis (du Texas au Grande Lacs) du 15 au 23 février dernier).

L'agenda des indicateurs 'macro' concernant la zone euro se résumait surtout aux chiffres définitifs de l'inflation pour le mois de février: le taux ressort inchangé à +0,9% par rapport à janvier, il progresse à la marge dans l'Eurozone, de +1,2% vers +1,3%... pas de quoi alimenter les peurs d'un débordement imminent des 2%.

Les OAT se tendent cependant de +6Pts à -0,035%, les Bunds de +5,3Pts à -0,289%... et les BTP italiens de +6,5Pts vers 0,695%.
Outre-Manche, les Gilts n'ont pas connu de répit et se dégradent également de +5Pts à 0,834%, inscrivant leur plus mauvaise clôture depuis mi-décembre 2019 (après 0,823% le 26 février dernier).


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