Malgré la lourde correction des indices boursiers, la hausse du 'VIX' (aversion au risque) et de très mauvais chiffres 'macro', les marchés obligataires ont nettement reculé ce lundi, les rendements se tendant symétriquement.

Nos OAT repassent de -0,11% à -0,065% , les Bunds de -0,586% à -0,565%.
Les Gilts britanniques restent quasi stables vers 0,2250% (niveau du 10 mars).
Plus au Sud, le rendement des 'bonos' se retend brusquement de +10Pts à 0,783% mais les BTP se stabilisent vers 1,78% alors que l'Italie subit une forte contraction de son PMI manufacturier, de 40,3 vers 31,1.

Les T-Bonds US s'améliorent de 2,5Pts à 0,625% (contre 0,65% vendredi) alors que le Département du Commerce a dévoilé une chute de -10,3% des commandes à l'industrie aux États-Unis en mars, alors que les analystes misaient sur un recul de -9,7%.
Mais il y a pire : les commandes de biens durables (notamment les voitures, les machine outil, le matériel ferroviaire, d'extraction pétrolière, les avions) ont quant à elles plongé de -14,7% au mois de mars: le Dow Jones est le premier impacté.

En France, l'indice PMI IHS Markit de l'industrie manufacturière a chuté de 43,2 en mars vers 31,5 en avril, sa plus forte détérioration depuis le lancement de l'enquête, il y a plus de vingt-deux ans.
Cette chute historique reflète notamment une contraction sans précédent de la production manufacturière française.

La meilleure illustration nous est fournie par l'effondrement de -88,8% des ventes de voitures particulières neuves en avril 2020 avec à peine 21.000 immatriculations en données brutes.
Sur les quatre premiers mois de l'année 2020, on compte 385.676 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 48,0% en données brutes et de 48,6% à nombre de jours ouvrés comparable par rapport à la même période de 2019 (85 jours sur les 4 premiers mois de 2020 et 84 jours sur la même période de 2019).

Dans l'Euro-zone, l'indice PMI final IHS Markit pour l'industrie manufacturière s'est établi à 33,4 en avril, se repliant ainsi fortement par rapport à mars (44,5) et s'inscrivant en dessous de sa dernière estimation flash. Il affiche ainsi son plus faible niveau depuis le lancement de l'enquête en juin 1997, éclipsant ses précédents records établis au cours de la crise financière mondiale de 2009 et indiquant une dégradation considérable de la conjoncture au début du deuxième trimestre.



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