Le déluge de records qui se succèdent à Wall Street semble faire de l'ombre aux bons du Trésor : la thématique de 'l'I.A' et le rehaussement des perspectives de croissance aux Etats Unis en 2024 instaure un climat de 'risk-on', confirmé par ailleurs du côté du 'VIX' qui se contracte (la confiance augmente) sous les 12,80.

Les actifs 'risk-off' sont donc délaissés et cela se traduit par une poursuite de la hausse des rendements, ce qui propulse par exemple les T-Bonds au contact des 4,20%, c'est à dire au-delà d'un seuil de résistance technique de 4,1800%.
Pas de chiffres pour justifier cette dégradation de l'obligataire : les opérateur intègrent la perspective de plus en plus consensuelle d'un 'atterrissage en douceur' aux Etats-Unis, les déclarations de plusieurs membres de la FED.
La semaine qui s'achève a également fait apparaître d'importantes disparités au niveau de la croissance mondiale, avec une économie américaine qui affiche une santé insolente, loin devant l'Europe et la Chine qui ont tendance, tout au mieux, à stagner.
Du coup, il n'est même pas certain que la FED 'pivote' en mai prochain si le marché du travail demeure au zénith (hausse des salaires en vue) et si l'inflation refait surface, après s'être assagie fin 2023, grâce à des 'effets de base' très positifs.

Le climat reste également très lourd en Europe (6ème semaine de tension): le
rendement des Bunds se rapproche des 2,385% (+2,5Pts) et nos OAT flirtent avec les 2,895% (soit +2Pts et +15Pts en hebdo, la résistance des 2,85% est débordée) et les BTP italiens affichent un écart de +2,5Pts vers 3,960%.
Une fois de plus, les 'Gilts' s'imposent comme 'lanterne rouge' avec une dégradation de +7,5Pts de base à 4,1250%... et le tableau est encore plus sombre sur la semaine écoulée avec pas moins de +20Pts de base, la pire performance parmi les 10 premiers émetteurs obligataires occidentaux.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.