Les contrats à terme signalent une progression de 0,1% à 0,3% des indices de référence dans les premiers échanges, grâce notamment aux gains de plus de 4% d'Apple en avant-Bourse.

En Europe, le CAC 40 parisien prend 0,10% à 5.516,54 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,27% mais le FTSE cède 0,66% à Londres.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,07%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro grappille 0,03% et le Stoxx 600 recule de 0,05%.

Les marchés s'attendent à ce que la Fed annonce à 18h00 GMT qu'elle baisse ses taux, pour la première fois depuis la crise financière.

Lors de sa conférence de presse qui débutera à 18h30 GMT, le président de l'institution, Jerome Powell, sera surtout attendu sur la trajectoire future des taux et l'impact de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

"Les investisseurs s'attendent à un changement de 25 points de base mais en espèrent 50. Ils réagiront davantage à l'intensité et à la profondeur du discours accommodant de Jérôme Powell qu'à une baisse effective de 0,25%", commente Saxo Banque dans une note.

"Le président de la Fed devra sortir son plus beau numéro d'équilibriste alors qu'il doit faire avec les pressions du président américain d'un côté, des marchés de l'autre, un accord commercial qui n'avance plus efficacement avec pourtant une économie américaine qui reste relativement bien orientée et des publications d'entreprises qui sont, pour la majorité, satisfaisantes", complètent-ils.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Apple devrait porter les indices américains après avoir dégagé un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels supérieurs au consensus. Sa prévision de chiffre d'affaires du trimestre en cours dépasse également les attentes, provoquant une hausse de 4,2% de l'action dans les transactions électroniques avant l'ouverture.

VALEURS EN EUROPE

En attendant les annonces de la Fed, les résultats continuent d'animer la cote en Europe.

Les bénéfices des entreprises européennes sont désormais attendus en hausse de 0,6% au deuxième trimestre au lieu d'une baisse de 0,5% prévue il y a encore une semaine, selon les estimations des analystes compilées par Refinitiv.

A Paris, le titre L'Oréal perd 3,64%, s'acheminant vers sa plus forte baisse journalière depuis octobre. La croissance des revenus du numéro un mondial des cosmétiques a été moins forte que prévu au deuxième trimestre en raison notamment d'une contraction de ses ventes en Amérique du Nord.

EssilorLuxottica prend 4,18%, la plus forte hausse du CAC, après avoir publié des résultats en hausse et annoncé un projet d'acquisition du groupe néerlandais d'optique GrandVision (+5,28%).

Juste derrière, BNP Paribas gagne 3,41%, le redressement de sa banque de financement et d'investissement (BFI) ayant permis à la banque de dégager un bénéfice net en progression de 3,1% au deuxième trimestre.

En tête du SBF 120 Air France-KLM grimpe de 6,42% grâce à un bénéfice d'exploitation supérieur aux attentes.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans recule autour de 2,046% après avoir brièvement atteint la veille 2,075% grâce au rebond plus fort qu'attendu de l'indice de confiance du consommateur américain en juillet.

En Europe, le 10 ans allemand perd lui aussi un peu de terrain, à -0,41%.

CHANGES

L'attentisme domine sur le marché des changes avant le verdict de la Fed sur ses taux. L'indice dollar, qui mesure son évolution face à un panier de devises de référence, est quasiment inchangé. L'euro recule un peu, autour de 1,1146 dollar.

La livre sterling reprend 0,1% à 1,2166, après être tombée mardi à 1,2117, un creux de 28 mois, face aux craintes grandissantes d'un divorce brutal entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

PÉTROLE

Les cours pétroliers progressent pour la cinquième séance consécutive, soutenus par la perspective d'une baisse de taux par la Réserve fédérale mercredi et par un recul plus fort que prévu des stocks de brut américain d'après les données de l'American Petroleum Institute (API).

Le Brent gagne 0,63% à 65,13 dollars tandis que le brut léger américain prend 0,7% à 58,45.

(Édité par Véronique Tison)

par Patrick Vignal