La modération de la hausse des prix renforce les attentes d'une pause dans le cycle de hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed).


Un ralentissement de l'inflation qui rassure


Les chiffres publiés par le département du Travail américain ont révélé une inflation plus douce que prévu en octobre, avec une hausse des prix à la consommation de 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, et une inflation sous-jacente au plus bas depuis plus de deux ans. Ces données suggèrent que la Fed pourrait envisager une pause dans l'augmentation des taux d'intérêt, après une série de onze relèvements depuis mars 2022. La détente des prix de l'essence et de certains biens de consommation a contribué à ce ralentissement, bien que les prix de l'alimentation et du logement restent en hausse.

"Les données de l'IPC de base publiées aujourd'hui sont inférieures aux attentes. Le marché s'attendait à ce que le chiffre soit plus élevé en partie à cause de la « saisonnalité résiduelle » et des nouvelles données sources qui ont été incorporées dans le calcul de l'assurance maladie. Cependant, l'indicateur important en termes d’inflation est l’équivalent du loyer pour les propriétaires. Il y a eu une forte inversion de la tendance à la hausse sur le logement le mois dernier qui a abouti à une décélération significative du secteur. Cela devrait consolider le statu quo de la Fed en décembre", selon Lindsay Rosner, Head of Multi-Sector Investing for Fixed Income chez Goldman Sachs Asset Management. 


Des marchés financiers galvanisés


La réaction des marchés ne s'est pas fait attendre dès 14h30 : les contrats à terme sur les indices de Wall Street ont bondi, les investisseurs pariant sur la fin du cycle de hausse des taux. Les rendements des bons du Trésor américain ont chuté, tandis que les actions des grandes entreprises technologiques ont grimpé en préouverture. Les analystes restent prudents mais optimistes, soulignant que la Fed pourrait se retrouver dans une position d'attente, avec une inflation qui se modère et un marché du travail qui s'affaiblit. La perspective d'une récession tant redoutée semble s'éloigner, et les économistes envisagent maintenant que les Etats-Unis pourraient éviter ce scénario.

The Home Depot, Tesla, Airbnb ou Bank of America gagnaient plus de 3% dès les premiers échanges. Les valeurs plus défensives comme les acteurs de la santé (Eli Lilly) ou du pétole (Exxon) perdaient du terrain. Les titres chahutés cette année, comme Keycorp et Enphase, étaient recherchés.