Le Dow Jones a cédé 0,34%, soit 88,69 points, à 25.733,60. Le S&P-500, plus large, a perdu 1,14 point, soit 0,04%, à 2.861,82. Malgré ce recul, son actuel cycle de progression passe à 3.453 jours, soit un de plus que celui qui s'était étiré de novembre 1990 à mars 2000

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 29,92 points (0,38%) à 7.889,10.

Les intervenants de marché n'ont guère été perturbés par la publication des "minutes" de la Réserve fédérale, qui montrent à la fois que la banque centrale américaine ne va vraisemblablement pas tarder à relever une nouvelle fois ses taux d'intérêt et qu'elle est inquiète des risques que ferait peser une guerre commerciale mondiale.

"Il n'y avait guère de surprises (dans ce compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed) (...)", a estimé Paul Nolte, gérant de portefeuille chez Kingsview Asset Management.

Les investisseurs se demandent par ailleurs quelles pourraient être les conséquences pour la président américain Donald Trump des démêlés judiciaires de deux de ses anciens conseillers, Michael Cohen et Paul Manafort.

"Il y a eu beaucoup de nouvelles négatives pour Donald Trump (...) qui ont donné lieu à des incertitudes parmi les acteurs de marché", a déclaré Robert Phipps, directeur chez Per Stirling Capital Management, en référence aux possibles conséquences de ces épisodes judiciaires sur les élections à mi-mandat de novembre.

Signe de ces incertitudes, le rendement des emprunts du Trésor à 10 ans est tombé à un creux de six semaines tandis que l'indice dollar a abandonné de 0,15%.

RECUL DE L'ACTION JOHNSON & JOHNSON

Le secteur des télécoms (-2,02%), sous le coup notamment d'un recul de 1,40% de Verizon Communications, a accusé la plus forte baisse du jour tandis que le compartiment pétrolier (+1,20%), porté par la bond de 3% des cours du brut a affiché la meilleure performance.

Le titre Johnson & Johnson a cédé 0,55% à 134,61 dollars, après qu'un tribunal de Missouri a confirmé une décision rendue le 12 juillet, condamnant le groupe pharmaceutique à verser un montant record de 4,69 milliards de dollars (4,05 milliards d'euros) à 22 femmes qui accusent les produits à base de talc, y compris une poudre pour bébé, de l'entreprise de contenir de l'amiante et d'être à l'origine de leur cancer des ovaires.

Johnson & Johnson, qui dément les accusations, a dit qu'il allait continuer à recourir à toutes les procédures d'appel à sa disposition.

L'action Lowe's a progressé de 5,80% 105,52 dollars, signant la plus forte hausse du S&P 500, après que la chaîne de magasins de bricolage a annoncé qu'elle allait délaisser les produits à faible croissance et mettre fin à divers projets mal engagés.

Toujours dans le secteur de la distribution, le titre Target a gagné 3,21% à 85,94 dollars, inscrivant en séance un record de 88,89 dollars, après que le groupe a annoncé une hausse plus forte que prévu, de 4,9%, de son chiffre d'affaires à périmètre comparable au deuxième trimestre, à la faveur d'une augmentation des ventes dans ses magasins et sur son site internet.

L'action CenturyLink, a subi la plus mauvaise performance du S&P 500, cédant 6,51% à 22,42 dollars, après que Moffett Nathanson a abaissé de "neutre" à "vendre" sa recommandation sur le groupe de télécommunications.

Un total de 5,26 milliards d'actions ont été échangées, soit bien moins que la moyenne quotidienne de 6,42 milliards constatée au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)