Les traitements amaigrissants ont tellement fait parler d'eux au cours des derniers mois, sur Zonebourse et dans les médias financiers du monde entier, qu'il était inévitable que de nouveaux challengers se lancent à la poursuite de cette fabuleuse manne. 

C'est ainsi que Zealand Pharma, déjà spécialiste des maladies gastro-intestinales et métaboliques (liées à l'alimentation et au poids), a initié le développement de traitements alternatifs aux célèbres Ozempic, Wegovy et Mounjaro. 

Lorgnant la croissance stratosphérique de ses précurseurs (les cours de bourse de Novo Nordisk et d'Eli Lilly ont gagné respectivement 55% et 73% depuis début 2023), la société, emmenée par son directeur général Adam Steensberg, estime qu'il est encore temps de se faire une place dans l'industrie des coupes-faim. 

Le marché lui a donné raison puisqu'elle-même se targue d'une hausse de 127% sur cette période, grâce au potentiel prometteur des survodutide et amyline, les éléments de base des traitements qu'elle développe en partenariat avec le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim. 

Elle fonde ses espoirs sur des arguments de taille. La pénurie qu'ont connu les traitements à base de sémaglutide en fin d'année dernière laisse à penser que de nouveaux fabricants auraient une carte à jouer. La croissance exponentielle du marché (Goldman Sachs estime que les revenus des traitements anti-obésité pourraient atteindre 100 milliards de dollars d'ici 2030) et la variété des maladies associées au surpoids aussi. 

"Je continue à penser que la position de Zealand Pharma en tant qu'acteur clé de la prochaine vague de traitements de l'obésité continuera de stimuler l'appréciation du cours de l'action en 2024", estime l'analyste de Jefferies Lucy Codrington, qui a classé le titre parmi ses favoris du moment dans l'espace des valeurs moyennes européennes. 

La biotech danoise devra toutefois jouer des coudes. Outre le mastodonte AstraZeneca, nombreux sont les groupes pharmaceutiques qui veulent une part du gâteau anti-obésité.