PARIS, 21 novembre (Reuters) - Vivendi veut laisser Lagardère, dont il vient de finaliser le rachat, coté en Bourse, indique mardi son président du conseil de surveillance, Yannick Bolloré.

"Nous souhaitons (...) laisser Lagardère coté en Bourse : l'enjeu pour nous est de maximiser la valeur pour l'ensemble des parties prenantes, dont les investisseurs", explique-t-il dans un entretien au Figaro aux côtés d'Arnaud Lagardère.

"Lagardère restera une filiale indépendante et autonome", ajoute Yannick Bolloré.

Le dirigeant indique par ailleurs que Vivendi conservera l'activité de distribution spécialisée "travel retail" de Lagardère.

"Nous souhaitons la conserver, c'est un élément clé de croissance pour nous", dit-il au Figaro.

Afin de pouvoir mettre la main sur Lagardère, Vivendi a dû céder la maison d'édition Editis à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky et le magazine Gala au Figaro.

L'opération reste néanmoins sous le coup d'une enquête de la Commission européenne visant à déterminer si Vivendi pourrait avoir finalisé le rachat de Lagardère sans attendre le feu vert du régulateur européen.

"Nous avons respecté les règles européennes et nous sommes confiants et de bonne foi", indique Yannick Bolloré, ajoutant que le groupe n'a pas provisionné une éventuelle amende, qui pourrait atteindre jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)