« C’est un homme du passé », a ainsi déclaré David Einhorn à propos de Steve Ballmer. Le directeur général de Microsoft étant coupable, selon le grand patron du fonds d’investissement Greenlight Capital, d’avoir « raté, entre autres, le coche des réseaux sociaux sur internet ». Celui qui avait prédit la chute de l’empire Lehmann Brothers dès 2006 – et dénoncé l’opacité des comptes de la banque – parait vouloir se payer la tête de l’homme fort de Microsoft auquel le conseil d’administration accorde toujours, pour le moment, sa confiance.

Mais il faut dire que depuis 10 ans et son arrivée à la tête du géant de l’informatique, Steve Ballmer n’a pas réalisé de grandes prouesses – sauf l’accord de partenariat avec Facebook, d’où le paradoxe des déclarations de notre baron. Pendant que Google et Apple ont engrangé des milliards de bénéfices depuis 2001, Microsoft n’a fait, qu’au mieux, stagner, pour le moins en termes boursiers. D’où la diatribe de David Einhorn qui juge le bilan de Steve Ballmer « insuffisant ». Les jours de ce dernier à la tête de Microsoft – dont Greenlight Capital est l’un des investisseurs historiques – semblent donc comptés…