Restant sur deux séances consécutives dans le rouge et une séance de suspension de cotation, Casino respire ce jeudi (+2,68% à 1,25 euro) même si le distributeur accuse un repli de près de 15% sur les cinq derniers jours. Le groupe présidé par Jean-Charles Naouri annonce avoir signé un accord de "lock-up", relatif à sa restructuration financière, avec "ses principaux créanciers".

Il précise que pour l'instant, il n'a pas obtenu "l'adhésion" d'autres créanciers, "non sécurisés", mais il assure qu'il "entend poursuivre les discussions" avec ces derniers et que tous les créanciers peuvent adhérer "d'ici le 11 octobre".

Daniel Kretinsky, Fimalac et le Fonds Attestor, qui travaillent à la reprise du distributeur, font partie des signataires de l'accord.

"Casino franchit une étape majeure de son processus de restructuration financière, en obtenant l'accord de ses principaux créanciers sur un plan de restructuration financière qui crée un cadre favorable à la pérennité des activités du Groupe, au maintien de l'emploi et des sièges et à la poursuite du développement de l'ensemble de ses enseignes", souligne Jean-Charles Naouri, dans un communiqué du groupe.

Le groupe , qui emploie 200 000 salariés dans le monde dont 50 000 en France, confirme ainsi l'accord de principe conclu fin juillet avec EP Global Commerce et Fimalac - les sociétés respectives de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière - ainsi qu'avec Attestor et des créanciers détenant plus des deux tiers du "Term Loan B" en vue du renforcement des fonds propres et de la restructuration de sa dette.

L'accord de restructuration financière prévoit un apport de fonds propres ainsi qu'une réduction de l'endettement net du Groupe de 6,1 milliards d'euros, indique Casino dans un communiqué.

Les activités du distributeur stéphanois en Amérique Latine, pour laquelle travaillent les trois quarts des salariés du groupe, doivent être cédées.

Dernièrement, Casino a procédé à la cession au groupe Les Mousquetaires-Intermarché d'une première vague de 61 magasins fin septembre, comme annoncé dans l'accord conclu en mai. La transaction a été réalisée sur la base d'une "valeur d'entreprise de 209 millions d'euros y compris stations-service". Sur les 61 magasins, 44 deviennent Intermarché et 17 passent sous la bannière Netto. Le passage se fera courant octobre.
L'accord prévoit une cession de 119 magasins en deux temps concernant 4 000 salariés, avec une troisième optionnelle d'une soixantaine de magasins.