Arrivé à la deuxième place de l’édition 2009-2010 du championnat de Ligue 1 (derrière l’Olympique de Marseille), l’Olympique Lyonnais s’est hissé l’an dernier en demi-finale de la prestigieuse (et lucrative) League des Champions, battu par le Bayern Munich après avoir sorti le Real Madrid au tour précédent. Mais le club Merengue vient de prendre sa revanche en éliminant l’OL en 8èmes de finale de l’édition 2011 de la League des Champions, infligeant au club de Jean-Michel Aulas une cuisante défaite (0-3) au match retour.

Davantage que cette déconvenue sportive, que le bon parcours du club en L1 peut compenser, l’OL inquiète surtout par ses comptes. Sur la saison dernière, le club rhodanien affiche un déficit de 35,1 millions d’euros, faisant de l’OL le club de l’élite le moins rentable, vient d’annoncer la DNCG.

L’espoir OL Land
Le club de Jean-Michel Aulas, qui reste sur deux saisons sans le moindre titre, a bien plus dépensé qu’il n’a engrangé : le club a vendu pour 14,1 millions d’euros de joueurs, mais en a investi 95,8 millions, dont plus de 22 millions pour le seul Yohann Gourcuff. Plus inquiétant, la masse salariale de l’effectif représentait l’an dernier 70% du chiffre d’affaires, contre 40% en 2007.

Jean-Michel Aulas, qui ne cesse pourtant de vanter la saine gestion de son club, mise sur la concrétisation du projet OL Land pour redresser les comptes d’OL Groupe et le cours de l’action, qui plafonne autour de 5 euros après son introduction à 24 euros en 2007. Soutenu par la mairie de Lyon, le club veut construire dans la banlieue lyonnaise un complexe comprenant un stade de 58 000 places, deux hôtels, un centre commercial et des bureaux. D’un coût de 450 millions d’euros, le projet est attendu pour fin 2013.

Qu’il se rassure, l’Olympique lyonnais n’est pas le seul grand club continental à vivre au-dessus de ses moyens : selon un rapport de l’UEFA, 56% des 733 clubs européens de football ont enregistré des pertes en 2009, pour un total de 1,2 milliard d’euros. Le Paris Saint-Germain, qui a perdu 21,9 millions d’euros l’an dernier, affiche ainsi plus de 300 millions d’euros de déficit depuis 1998.

Si vous souhaitez plus de détails sur ce sujet, retrouvez notre dossier spécial sur "Les finances du groupe de Jean-Michel Aulas" ici.