par Silvia Aloisi et Greg Roumeliotis

PARIS, 19 juillet (Reuters) - Le fonds activiste Bluebell Capital a pris une participation dans Kering et plaide en faveur de changements au sein du géant français du luxe, se penchant notamment sur un rapprochement avec Richemont , propriétaire de Cartier, a appris mercredi Reuters de deux personnes au fait de la question.

Kering, dont la réussite est étroitement liée aux résultats de sa marque Gucci qui représente la moitié de ses ventes et près des deux tiers de sa marge opérationnelle, est sous pression pour diversifier ses sources de revenus.

Le titre du géant français du luxe a bondi de 7% en Bourse après que Bloomberg a rapporté que Kering s'est entretenu avec les dirigeants de Bluebell et a recruté des conseillers pour renforcer sa défense face au fonds activiste.

Bluebell a déjà exercé par le passé des pressions pour obtenir des changements dans des compagnies telles que Bayer, Vivendi, Danone ou encore Richemont.

L'une des sources a déclaré que des changements s'étaient déjà produits chez Kering, citant le remaniement de la direction du groupe, annoncé mardi soir, dont l'objectif est de relancer les ventes de Gucci.

Kering a décliné une demande de commentaire.

Un éventuel rapprochement de Kering avec Richemont, objet de rumeurs depuis des années, aurait désormais de meilleures chances d'aboutir, la position de Kering s'étant affaibli avec le recul de sa valorisation boursière, a dit l'une des sources, alors que le groupe suisse avait effectué il y a deux ans une approche infructueuse.

Richemont, contrôlé par Johann Rupert, a refusé en septembre dernier la proposition de Bluebell de nommer son candidat Francesco Trapani, ancien dirigeant du rival, pour représenter une catégorie d'actionnaires au conseil d'administration.

Johann Rupert a déclaré en mai avoir dit non à une fusion avec Kering il y a deux ans. (Reportage Silvia Aloisi et Greg Roumeliotis; version française Jean Terzian)