Si la Chine est actuellement sous le feu des critiques pour sa gestion du Covid-19, ses habitants ont un mérite : celui de continuer à raffoler des produits de luxe, parfums et autres crèmes pour le corps. Alors que LVMH annonçait hier soir un rebond de 50% de ses ventes en avril, le PDG de L'Oréal, Jean-Paul Agon, annonçait au même moment une hausse de 6,4% de ses ventes en Chine au premier trimestre. "La Chine montre d'ores et déjà une reprise encourageante de la consommation de produits de beauté", a précisé le dirigeant. De quoi rassurer. A Paris, le titre gagne 2,4% à 250,4 euros.

L'Oréal a réalisé au premier trimestre 2020 un chiffre d'affaires de 7,55 milliards d'euros, en baisse de 4,3%. A données comparables, il accuse un repli de 4,8%, contre une baisse d'environ 8% du marché et un consensus de -5,1%.

Les ventes de sa branche Luxe, la plus rentable, ont reculé à données comparables de 9,3% à 2,68 milliards, mais au-dessus du marché mondial de la beauté de luxe, estimé aux alentours de - 16 %.

Après un très bon d'année, la crise du Covid-19 a engendré la fermeture de la majorité du commerce physique et aéroportuaire sur tous nos grands marchés : Asie du Nord et Travel Retail à partir de février, Amérique du Nord et Europe de l'Ouest à partir de mars, rappelle le numéro un mondial des cosmétiques.

Cette partie de son activité est donc en fort recul alors que le e-commerce reste très porteur, en progression de + 57% mondialement.

Surtout a commenté le PDG, Jean-Paul Agon, le rebond de la Chine est très encourageant.
Dans ce cadre, a poursuivi le dirigeant, "le marché devrait enregistrer un redémarrage marqué dès que les mesures de fermeture des points de vente seront levées".

UBS a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 252 euros sur L'Oréal dans le sillage de cette publication.

Pour le broker, le point sans doute le plus important est la croissance de la Chine.

Dans ce cadre, l'analyste continue de penser que l'impact du Covid-19 ne sera que temporaire. Pour lui, la dynamique de croissance structurelle du marché de la beauté reste inchangée.