Tout a commencé fin mars dernier, lorsque Lawrence Ellison annonce son intention de rompre les accords qui lient son groupe à HP dans le développement de logiciels sous microprocesseurs Itanium d’Intel. Pour le dirigeant d’Oracle, HP n’a jamais fait mystère de son intention d’arrêter cette production.

Chez HP, c’est un autre son de cloche qui se fait entendre : « Nous avons 140 000 clients qui ont fait confiance à HP et Oracle. Nous sommes partenaires depuis plus de 20 ans pour que nos serveurs fonctionnent bien avec les bases de données Oracle. Et sans préavis, ils ont décidé de cesser ce support là », a récemment expliqué au magazine L’Express Léo Apotheker. Le PDG d’HP s’est donc tourné vers les tribunaux de Californie pour tenter de régler ce litige.

« Nous sommes assez écœurés », avait-il ajouté. « Déjà pour nos clients qui se retrouvent dans une situation pour le moins curieuse. C’est une démarche que l’on peut qualifier d’anticoncurrentielle. Cette décision d'Oracle leur permet simplement d'essayer de sauver leur part de marché en chute libre sur leurs serveurs maison, suite à l’acquisition de Sun Microsystems ».

Larry Ellison a quant à lui riposté il y a quelques jours en adressant des éléments justificatifs d’une campagne de HP visant « à jeter le discrédit » sur Oracle. L’affaire suit actuellement son cours.