L'électricien français cherche avant tout à « ralentir la hausse » de son endettement, qui n'en finit pas de grimper sous l'effet de multiples acquisitions. EDF, qui a notamment déboursé près de 16 milliards d'euros pour racheter British Energy l'an dernier, devra encore se délester de 3 milliards cette année pour s'emparer de 49,9% du capital de l'américain Constellation.

Selon le site de L'Expansion (02/10), la dette du groupe, qui s'élève actuellement à environ 37 milliards d'euros, pourrait atteindre 44,8 milliards d'ici la fin de l'année, et même 47 milliards l'an prochain. Pour EDF, l'objectif est de diminuer le désendettement de 5 milliards d'euros avant fin 2010.

De prestigieux candidats
L'été dernier, le Sunday Times évoquait plusieurs candidats au rachat du réseau britannique d'EDF. L'hebdomadaire britannique citait notamment la société Cheung Kong Infrastructures, détenue par le milliardaire hongkongais Li Ka-Shing, le fonds d'investissement d'Abu Dhabi, ainsi que trois fonds de pension canadiens (Borealis, Ontario Teachers et Canadian Pension Plan). Le réseau de distribution d'EDF est le plus important de Grande-Bretagne, avec 8 millions de clients et 47 000 kilomètres de lignes aériennes et 135 000 kilomètres de lignes souterraines.

Pour EDF, cette cession signifie-t-elle la fin de ses ambitions outre-manche ? Pas exactement. Le groupe devrait abandonner la distribution d'électricité pour se concentrer sur la production d'énergie nucléaire et la vente en gros d'électricité. D'ailleurs, EDF vient d'annoncer qu'il recherche des partenaires (minoritaires) pour la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires au Royaume-Uni. Rappelons qu'EDF détient déjà huit centrales au Royaume-Uni.