En octobre 2009, l'ancien patron d'EDF, Pierre Gadonneix, annonce la mise à l'étude de la cession du réseau électrique du groupe en Grande-Bretagne. Son successeur, Henri Proglio, n'est pas favorable à la vente, estimant qu'EDF peut réduire sa dette par d'autres moyens, comme l'amélioration de la performance industrielle. Le conseil d'administration d'EDF se réunira le 16 avril prochain pour trancher.

L'objectif d'EDF est de réduire sa lourde dette, qui culmine à 42,5 milliards d'euros. Or, le rachat de British Energy en 2008 (pour 15 milliards d'euros) n'a fait que creuser un peu plus son déficit, qui a bondi de 73% l'an dernier. L'électricien espère tirer au minimum 4 milliards d'euros de la cession de son réseau de lignes électriques en Grande-Bretagne. Celui-ci dessert Londres, le sud-est et l'est de l'Angleterre, soit 7,9 millions de foyers et entreprises.

Plusieurs candidats sont en lice, dont un consortium composé de la banque australienne Macquarie et du fonds souverain d'Abou Dhabi (ADIA), la compagnie Scottish Energy et Cheung Kong Infrastructure (CKI). La holding de Li-Ka-shing a largement les moyens de ses ambitions, comme en atteste le bénéfice de 1,8 milliard de dollars engrangé en 2009.

Un gros investissement à Marseille
Une filiale de CKI, Hutchinson Port Holdings, vient d'ailleurs d'être choisie par le Grand Port de Marseille pour l'exploitation du futur terminal à conteneurs Fos XXL. Ce projet d'envergure (75 ha de terrain pour y construire un terminal long de 1,2 km) ne devrait pas voir le jour avant 2017. Li-Ka-shing, qui n'a jamais visité la cité phocéenne, va investir 600 millions d'euros dans ce projet, une broutille au regard de sa fortune personnelle estimée à plus de 20 milliards de dollars. Le projet Fos XXL veut concurrencer la plateforme de Rotterdam.