De quoi s'agit-il ? Initialement appelé « Venice Project », Joost entend créer une sorte de « iTunes des programmes audiovidéo ». En clair, il s'agit d'une plate-forme permettant de se composer sa propre « playlist » télévisuelle comme iTunes le permet avec la musique. Le regain de succès des séries télévisées n'y est pas pour rien.

Alors qu'il est difficile de suivre une série à heure fixe chaque semaine, Joost permettra aux Internautes d'acheter et de regarder quand bon leur semble les programmes audiovidéo, qu'elles soient télévisées ou disponibles en ligne comme sur Youtube. Avec une touche de « web 2.0 », c'est-à-dire la possibilité de commenter les contenus, d'échanger à leur sujets avec d'autres utilisateurs, etc.

Eric Clémenceau, directeur marketing de Joost Europe, explique au Journal du net que « tout repose sur une technologie de peer-to-peer. Le contenu est streamé et partagé sur les ordinateurs des utilisateurs. Il n'y a donc pas de temps de téléchargement. Plus il y a d'utilisateurs, plus ça va vite, à l'inverse d'une diffusion en streaming depuis un serveur. Le principal intérêt de cette technologie est qu'à aucun moment le programme visionné n'est stocké sur la machine, et que chaque bout transitant sur le réseau est codé. Cela offre donc une garantie optimale aux télévisions et ayants droit que leurs contenus ne seront pas piratés, car il est impossible de les enregistrer ».

Li Ka-shing au capital de Joost
En mai dernier, ses fondateurs ont réussi à lever 45 millions de dollars pour ce projet, en s'entourant de capitaux-risqueurs comme Sequoia Capital et Index Ventures, qui les avait accompagné dans Skype.

Le hongkongais Li Ka-Shing figure également au capital de Joost par l'intermédiaire de sa fondation. Ce n'est pas tout à fait une nouveauté : magnat des télécoms et de l'immobilier à la Bourse de Hong Kong, le chinois avait déjà accompagné les deux suédois dans l'expansion de Skype en Asie. Il entend bien faire de même avec la nouvelle plate-forme.

Le capital de Joost a également fait une place au groupe de médias américain Viacom, qui réclame à un concurrent de Joost, Youtube, 1 milliard de dollars pour la diffusion de contenus dont les droits sont contestés. Voilà qui devrait apporter une certaine sérénité aux fondateurs de Joost. D'ailleurs, des accords ont déjà été signés entre Joost et CBS, Sony Pictures, etc...


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