Après trois années de déclin, Groupe Partouche anticipe un rebond de 2% du marché des casinos cette année. Fabrice Paire, qui occupe désormais le fauteuil de président du directoire, affiche d’ailleurs sa confiance : « Nous abordons une nouvelle phase avec beaucoup plus de sérénité. Depuis la fin de l’année dernière, on ressent un regain de fréquentation dans les établissements et ce de manière assez globale sur le territoire ».

Durement touché par la crise financière et la frilosité des joueurs, l’empire du jeu de Patrick Partouche, plombé de surcroît par des dettes héritées d’acquisitions réalisées dans les années 2000, a lancé en avril une augmentation de capital de 30 millions d’euros. L’opération s’est traduite par une prise de participation de 15% de BCP, le fonds de private equity de Walter Butler, dans le capital du groupe.

Mais cette arrivée ne va rien changer. « Nous allons continuer à gérer ce groupe comme nous l’avons toujours fait. BCP soutient notre stratégie », assure Fabrice Paire. Quelques inflexions sont toutefois à attendre, avec l’accent qui sera mis sur le marketing, l’amélioration du réseau et les cessions d’actifs. L’activité de jeux en ligne fera également l’objet de toutes les attentions, même si elle est « marginale », souligne le président du directoire. « Mais nous devons y être, c’est complémentaire », précise-t-il.

Les hôtels de Lyon, Juan-les-Pins et Divonne-les-Bains sont sur la liste de ces actifs devenus indésirables, a prévenu Fabrice Paire, mais pas forcément les trois. D’ici à 2015, c’est 100 millions d’euros que Groupe Partouche espère ainsi récupérer via des opérations de cession. Fin avril, la dette nette du groupe atteignait 194 millions. Avec une cinquantaine de casinos en France, Belgique, Suisse et Tunisie notamment, Partouche est le principal rival de Groupe Lucien Barrière, le leader du marché.