Le milliardaire américain n'a pas ménagé ses critiques contre la gestion des grands magasins newyorkais Barneys, dont la perte annuelle pourrait atteindre 60 millions de dollars cette année. Les magasins de luxe restent en outre confrontés à une lourde dette (500 millions de dollars).

Repreneur d'une partie de cette dette, Ron Bukle s'était, à l'automne dernier, déclaré candidat à la reprise en main de Barneys. Mais l'activiste s'est fait éconduire par le fonds d'investissement Istithmar, qui lui aura finalement préféré Mark Lee (Les Echos, 25/08). À compter du 1er septembre, l'ancien patron de Gucci (2004-2008) va en effet reprendre les rênes de Barneys, laissant augurer d'un nouveau repositionnement vers le très haut de gamme.

Ron Burkle pas tendre avec Leonard Riggio
Autre objet de convoitise de Ron Burkle, la chaîne américaine de librairies Barnes & Noble (720 points de vente), dont le milliardaire détient 19% du capital. Là encore, Ron Burkle n'a pas été tendre sur la gestion de Barnes & Noble, pointant notamment la responsabilité de Leonard Riggio, fondateur et principal actionnaire de la chaîne avec 29% du capital. Le patron de Yucaipa, qui a tenté en vain d'obtenir trois sièges au board de Barnes & Noble, a récemment déploré « l'échec du leadership » de Riggio.

Les grands magasins de New York, dont la capitalisation boursière a été divisée par trois en quatre ans, anticipent une perte plus importante que prévu pour le 3ème trimestre. Déjà confronté à la rude concurrence des livres électroniques (iPad d'Apple, Kindle d'Amazon), Barnes & Noble pourrait se permettre d'éviter une querelle d'actionnaires …