Le transfert de l’entreprise qui détient les droits mondiaux de la marque à Genève correspond à la stratégie d’internationalisation du groupe. Virgin Group développe en effet de plus en plus la marque Virgin au niveau international et en particulier dans les marchés émergents. Ce déménagement reflète cette évolution et vise à optimiser la coordination internationale de la croissance des filiales de l’empire de Richard Branson.

Si cet argument peut sembler séduisant, nul doute n’existe sur le fait que notre baron, via cette démarche, espère bien profiter des largesses fiscales de la Suisse. Ce déménagement permettra d’optimiser le payement de taxes. Il faut dire que le groupe de Richard Branson expérimente déjà les avantages fiscaux de la cité lémanique : un bureau de management y est implanté depuis 2005.

Les autres entités du groupe, comme Virgin Atlantic, Virgin Active, Virgin Media, Virgin Money ou Virgin Trains restent basées en Grande-Bretagne. Cela ne suffit pas pour autant à rassurer le ministre des Finances britannique, George Osborne, qui vit ce transfert comme un coup dur et ne peut s’empêcher de dénoncer la politique d’attraction menée par la Suisse pour attirer des entreprises étrangères.

L’installation deviendra officielle et publique lorsque le Registre du commerce publiera l’information. En attendant, Virgin a déjà mis en ligne sur son site internet des offres d’emplois pour son bureau genevois. Avis aux amateurs...

Pauline Raud