Le constructeur automobile italo-américain a déjà recouru l'an dernier au chômage technique pour suspendre la production de la Levante pendant plusieurs jours, afin de s'adapter à la demande du marché.

Le groupe veut à présent utiliser des contrats dits de solidarité en vertu desquels les salariés acceptent une baisse du temps de travail en contrepartie d'un maintien de l'emploi.

Cela se traduira par une réduction de 59% du temps de travail, soit l'équivalent de la perte de 2.080 emplois, indique le syndicat.

Fiat Chrysler s'est abstenu de tout commentaire.

Lorsque FCA avait présenté son plan d'investissement sur cinq ans en 2014, l'administrateur délégué Sergio Marchionne avait promis de garantir le plein emploi dans ses usines italiennes d'ici la fin 2018.

Mais s'adressant à la presse le mois dernier au salon de l'automobile de Detroit, Sergio Marchionne avait noté que le groupe pourrait avoir besoin de plus de temps pour y parvenir.

FCA a entrepris une modernisation de ses usines en Italie afin d'accroître la production des modèles à forte marge, comme le SUV Maserati, plusieurs modèles d'Alfa Romeo ou la Jeep Renegade. Le groupe doit présenter le 1er juin son prochain plan stratégique et d'investissements allant jusqu'en 2022.

"La promesse du plein emploi d'ici 2018 pour les usines italiennes s'est révélée non seulement (...) illusoire, voire un peu ridicule, mais aucun nouvel investissement ne devrait avoir lieu avant septembre, et peut-être même pas avant la fin de l'année", a déclaré Federico Bellono, secrétaire général régional de la Fiom.

(Stefano RebaudoClaude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)