Dans sa lettre annuelle aux actionnaires du 27 février dernier, Berkshire Hathaway commence par faire le bilan des 45 ans qui viennent de s'écouler. L'occasion pour lui de rappeler qu'entre 1965 et 2009, la valeur nette comptable de Berkshire Hathaway a progressé de plus de 20% par an, passant de 19 dollars à plus de 84 dollars aujourd'hui.

Une performance que lui envierait un grand nombre de fonds d'investissement et qui lui a permis de faire état de son sentiment, quant à la façon dont les grands dirigeants devraient être impliqués dans leurs stratégies d'entreprise.

Les dirigeants imprudents devraient payer
On peut difficilement être plus explicite. Pour "l'oracle d'Omaha", il serait sain et juste que les directions des grandes entreprises, mais également leurs conseils d'administration, soient jugés à l'aune de leurs résultats.

Car ce sont ces derniers qui, selon lui, seraient responsables des erreurs commises par le passé et dont les actionnaires auraient fait les frais. Le milliardaire Américain n'hésite donc pas à recommander de lourdes sanctions pécuniaires contre ces dirigeants négligents qui aiment folâtrer avec l'argent des autres sans en payer le prix.

Dans la bouche d'un homme qui subit personnellement les conséquences de ses choix d'acquisitions ou de cessions, et qui a par ailleurs reconnu ses propres erreurs dans sa lettre, la préconisation prend d'autant plus de valeur.

Quoi qu'il en soit, avec un revenu net de près de 22 milliards de dollars en 2009, le rendez-vous annuel des actionnaires de Berkshire, prévu pour le 1er mai prochain, offrira aussi des occasions de se réjouir.