Les Echos (16/09) reviennent sur la chute de « l'empire bancaire américain », érigé autour de cinq « bastions impossibles à prendre » : Morgan Stanley, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Lehman Brothers et Bear Stearns. Les deux derniers ont été les plus touchés par la crise, Bear Stearns et bientôt Lehman étant rangés aux oubliettes.

En revanche, Morgan Stanley et Goldman Sachs résistent bien mieux que leurs consœurs : la première vient d'annoncer un bénéfice trimestriel d'1,4 milliard de dollars, en baisse de 8% sur un an. « La solidité du bilan et notre diversification commerciale et géographique nous donnent une position solide pour saisir des opportunités dans ces marchés difficiles », a confié John Mack, PDG de Morgan Stanley.

Morgan Stanley et Goldman Sachs résistent
Quant à Goldman Sachs, elle a fait état d'un résultat net en chute de 70% au 3ème trimestre, à 845 millions de dollars. Son PNB, en baisse de 51%, s'établit à 6,04 milliards de dollars. La banque d'affaires américaine a admis « une baisse marquée de l'activité des clients » ainsi qu'un « déclin de la valeur des actifs ». Pour sa part, Bank of America est devenue la première banque d'outre-Atlantique en rachetant Merrill Lynch pour 44 milliards de dollars.

Les fonds d'investissement à l'affût des opportunités
Dans ce contexte particulier rôdent les fonds d'investissement, toujours en quête de diversification de leur portefeuille. Les noms de Blackstone et de KKR ont d'ailleurs été cités parmi les repreneurs potentiels de certaines activités (immobilier et gestion d'actifs) de Lehman Brothers. Si ces pistes n'ont pas abouti, Barclays a en revanche annoncé un accord avec la banque en faillite pour reprendre ses métiers de courtage en actions et obligations et de conseil en fusions-acquisitions.