Le secteur automobile évolue nettement dans le rouge ce mardi sur la place de Paris. Les constructeurs Renault (-3,50%) et Stellantis (-3,17%) accusent ainsi les plus fortes baisses du CAC 40. Les équipementiers ne sont pas non plus épargnés, à l’image de Plastic Omnium (-5,92%) ou Faurecia (-3,36%). Le secteur est plombé par les inquiétudes des investisseurs concernant les effets négatifs de la pénurie mondiale de puces électroniques. Des inquiétudes ravivées aujourd’hui par Volvo Group (-6,27 %).

Le constructeur suédois de poids lourds a en effet prévenu que cette pénurie mondiale de composants électroniques aurait un " impact substantiel " sur sa production, sa génération de flux de trésorerie et ses résultats lors du deuxième trimestre.

" La visibilité concernant la chaîne d'approvisionnement mondiale de semi-conducteurs, ainsi que d'autres composants, est actuellement très faible et l'incertitude quant à son évolution future très élevée ", a déploré le groupe.

Si ce dernier ne chiffre pas cet impact, Citi estime que l'Ebit du deuxième trimestre pourrait être amputé de 3,6 milliards de couronnes suédoises, soit environ 354 millions d'euros.

Lundi déjà, ce dossier de la pénurie avait occupé les esprits alors que le japonais Renesas Electronics, un fournisseur clé de semi-conducteurs automobiles, a subi un incendie ayant partiellement endommagé la production des puces dans une de ses usines.

Depuis le début de l'année, plusieurs constructeurs se sont essayés à chiffrer l'impact de cette pénurie. Par exemple, Renault estimait mi-février que cette dernière pourrait amputer sa production d'environ 100 000 véhicules cette année.

De son côté, Ford a estimé que cette pénurie pourrait réduire son Ebit ajusté de 1 à 2,5 milliards de dollars cette année. Sur le premier trimestre, cette pénurie pourrait entraîner une réduction de 10 à 20 % de la production prévue.

Valeurs citées dans l'article : AB Volvo, Renault, Stellantis N.V., Faurecia SE, Plastic Omnium SE