Stockholm (awp/afp) - Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group a publié mardi des résultats trimestriels en nette hausse par rapport au deuxième trimestre 2020, quand l'activité était plombée par la pandémie de coronavirus, un redressement toutefois freiné par la crise des semi-conducteurs qui risque de se poursuivre.

Volvo a réalisé un bénéfice net trimestriel de 8,9 milliards de couronnes (940 millions de francs suisses) pour un chiffre d'affaires d'environ 90,5 milliards (+23,6% sur un an), a-t-il précisé.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice net moindre, entre 808 et 906 millions de francs suisses, selon des estimations de Bloomberg et Factset.

En 2020 à la même période, le groupe avait enregistré une perte nette de 282 millions de couronnes, victime de l'effondrement du marché mondial provoqué par l'épidémie de Covid-19, avant une reprise progressive de ses activités au cours du second semestre.

Si Volvo reprend peu à peu des couleurs, son bénéfice net reste néanmoins inférieur à celui du deuxième trimestre 2019 (11,1 milliards de couronnes).

Sur la période avril-juin, le géant suédois a souffert des pénuries de semi-conducteurs et d'autres matériaux de production, conduisant à "d'importants arrêts de production qui ont eu un impact négatif sur les volumes et les coûts", a expliqué le PDG, Martin Lundstedt, dans le rapport trimestriel du groupe.

La pandémie de coronavirus a bouleversé les chaînes d'approvisionnement mondiales, conduisant à des goulets d'étranglement sur les marchés de composants, bois, plastiques, et acier, ce qui plombe de nombreuses industries.

Le constructeur fait face depuis plusieurs mois - comme l'ensemble du secteur - à des pénuries de composants électroniques, particulièrement de puces, qui l'empêchent d'honorer de nombreuses commandes.

En raison de la pénurie de semi-conducteurs, Volvo avait annoncé en mars qu'il allait devoir observer des arrêts de production.

Pour le second semestre, le constructeur s'attend à ce que la chaîne d'approvisionnement mondiale pour les semi-conducteurs ainsi que pour d'autres composants "reste instable et peu visible".

"Il y aura d'autres perturbations et arrêts dans la production de camions et dans d'autres parties (des activités) du groupe au second semestre", prévient Volvo.

Pour l'ensemble de l'année, Volvo a maintenu ses prévisions de ventes pour sa branche poids lourds en Europe, en Amérique du Nord et au Brésil et les a augmentées pour la Chine.

afp/buc