La perte nette part du groupe de 75 millions d'euros (71,9 millions de francs suisses au cours du jour) fait suite à un solde positif de 612 millions affiché un an plus tôt. Les ventes globales, en recul de 5% à 21,4 milliards d'euros, ont surtout souffert aux Etats-Unis des suites de l'arrêt des ventes du modèle Yeezy, selon un communiqué.

Au quatrième trimestre de 2023, les ventes globales ont reculé de 2%, hors effets de change, avec un repli marqué de 21% en Amérique du Nord, conséquence d'un repli organisé des ventes aux grossistes et de la volonté de l'entreprise de réduire des stocks excédentaires.

Pour cette raison, Adidas prévient qu'il s'attend cette année à un nouveau recul de ses ventes sur ce continent, à hauteur de 5% environ, selon le communiqué. Adidas vise en 2024 une croissance globale de l'ordre de 5% de ses ventes à taux de change constants, qui comprendront 250 millions de recettes liées à la fin du déstockage des baskets Yeezy, comme indiqué dès début février.

Le résultat d'exploitation doit lui atteindre 500 millions d'euros, comme communiqué début février. Adidas a rompu en octobre 2022 sa collaboration avec le rappeur controversé Kanye West, notamment épinglé pour des propos à caractère antisémite, et a cherché depuis une solution pour les milliers de chaussures qui ont fait le succès de leur collaboration durant des années.

Deux ventes partielles du stock de chaussures en 2023 ont permis d'encaisser près de 750 millions d'euros de recettes, avec les profits reversés à des ONG. En comparaison, les ventes des Yeezy en 2022 avaient représenté 1,2 milliard d'euros.

En Europe, les ventes ont reculé au dernier trimestre de 7%, comparées à 2022 dopée par la Coupe du Monde de football au Qatar. En 2024, Adidas s'attend à ce que la Chine et l'Amérique latine voient leurs ventes progresser à un pourcentage à "deux chiffres", et de près de 10% en Europe et sur les marchés émergents, toujours hors effet de change.

afp/ib